De l’aveu même de Connie Hedegaard, la commissaire européenne en charge de l’Environnement, la conférence de Varsovie a bien failli se terminer sans le moindre accord, tant certaines parties avaient des positions intransigeantes. L’Union européenne et les Etats-Unis ont dû âprement négocier avec la Chine et l’Inde qui sont toujours considérées comme des pays en développement.
Contributions au climat
A ce titre, ces dernières estimaient qu’elles n’ont pas à s’engager autant que les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Au final, l’accord parle non pas d’engagement mais de contributions au climat qui devront toutefois s’appliquer à tous les pays sans exception.
Cent millions de dollars
A Varsovie, les pays industrialisés ont réaffirmé une aide financière aux pays du sud de 100 milliards de dollars d’ici à 2020 pour les aider à faire face au changement climatique. Pour autant, aucun calendrier de versement n’a été établi. Il est toutefois demandé aux pays développés de « continuer à mobiliser de l’argent public, à des niveaux supérieurs » à ceux de l’aide d’urgence décidée pour la période 2010-2012, soit 10 milliards de dollars par an. L’Afrique réclamait aussi un engagement ferme pour la capitalisation du « fond vert », qui gèrera les sommes débloquées pour la lutte contre les effets du changement climatique. Pas de chiffrage, mais pour Seyni Naffo, le porte-parole du groupe Afrique, l’accord retenu est tout de même intéressant.