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Cinéma africain : L’éternelle équation du financement

Une centaine de professionnels du cinéma participent à un colloque international de deux jours, sur « La Problématique de financement du cinéma », qui a débuté, mardi, au Centre international de conférence de Bamako (CICB) et est destiné à permettre de résoudre la lancinante question du financement du 7è art.

 

Des experts du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, du Maroc, du Sénégal et du Mali sont présents à cet événement organisé par le ministère malien de la Culture, à travers le Fonds d’appui à l’industrie cinématographique (FAIC) dont lamission est d’appuyer le développement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel au Mali.

 

Pour l’accès au financement, le colloque doit réfléchir sur le rôle et la place d’un fonds, sa dimension contributive et effective au développement de l’industrie cinématographique. Il vise, aussi, à informer les acteurs sur les mécanismes de levée de fonds sur internet (crowdfunding) et inciter les sociétés commerciales à intervenir dans le financement du cinéma (banques et institutions financières).

 

Au plan de la gouvernance des fonds destinés au financement du cinéma, cette rencontre est utilepour favoriser l’accès des jeunes réalisateurs au financement.Pour ce qui concerne la promotion et le renforcement des capacités des acteurs du cinéma, le colloque envisage, par exemple, l’appui aux initiatives promotionnelles et de développement de projets de cinéma pour l’émergence et le développement de capacités endogènes de production d’images axées sur la jeunesse.

 

Il y a, également, le financement de projets initiés par les jeunes et leurs groupements, orientés dans la production de thèmes puisés de nos contes et légendes, leur permettant de mieux s’approprier notre patrimoine culturel.

 

Ces dispositifs visent à résoudre les difficultés persistantes de financement des activités cinématographiques et audiovisuelles. Il s’agit, aussi, d’offrir aux acteurs du métier un cadre règlementaire et juridique permettant de renforcer leurs capacités de production et de professionnaliser davantage les différentes filières du cinéma et de l’audiovisuel.

 

Le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, représentant sa collègue de la Culture, à l’ouverture des travaux, a indiqué que le Mali a, très tôt, pris conscience de l’importance du cinéma. Et en a fait un formidable outil d’éducation sociale, culturelle et politique pour marquer sa volonté de promouvoir et de développer une culture malienne millénaire.

 

« L’adoption, en 2013, du document cadre de la Politique culturelle nationale, a expliqué le ministre Sangaré, en a fait l’un de ses objectifs stratégiques majeurs, en jetant les jalons de l’émergence d’une véritable industrie cinématographique, dynamique et compétitive ».

 

« Au-delà de cette ardente volonté de promouvoir et de développer le domaine, à travers la création de structures dédiées au cinéma, le secteur reste confronté à la sempiternelle difficulté de mobilisation des ressources », a constaté le ministre.

 

Pour y remédier, diverses alternatives ont été envisagées au nombre desquelles, la création du Fonds d’appui à l’industrie cinématographique (FAIC) par la loi n° 2017-068 du 18 décembre 2017. Il y a, également, la première dotation de 6 milliards que l’Etat mettra à la disposition du FAIC, une fois créé.

 

Yaya Sangaré a invité les professionnels du cinéma à agir. « Vous devez, rapidement, cerner l’impérieuse nécessité de trouver les stratégies idoines adaptées et mieux identifier les mécanismes internes de financement innovants et durables pour sauver le cinéma malien et africain ».

 

« Ce colloque répond à une impérieuse nécessité de concertation et d’action pour sortir la production cinématographique africaine de la léthargie », a estimé, pour sa part, le secrétaire général de l’Union nationale des cinéastes du Mali (UNCM), Salif Traoré.

 

La rencontre doit inciter d’autres pays de la sous-région, qui n’ont pas encore de fonds d’aide à la cinématographie, à franchir le pas. Et mieux, le secrétaire général de l’UNCM pense que « ces fonds seront des outils de coopération et d’accords cinématographiques ».

YD/MD

(AMAP)

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