Les travailleurs ont beau dénoncer leurs conditions et appeler les autorités du pays au secours, mais aucune amélioration. Et le ras-le-bol ayant atteint le paroxysme, une grève a vite tourné à l’émeute. C’est en ce moment que les autorités du pays interviennent, non pour faire entendre raison aux dirigeants de Diamond Cement qui exploitent la cimenterie de Gangonteri, mais pour intimider les travailleurs avec une enquête sur les dégâts causés par cette grève. Pourtant, Diamond cement n’est pas connu comme un champion du bon traitement de ses travailleurs. Bien au contraire, avec eux, c’est presque l’esclavage avec des salaires de misère dans une atmosphère de travail qui donnerait à des organisations de défense de l’environnement  beaucoup de matière. Faut-il attendre que l’irréparable se produise pour agir, comme les deux incendies ayant endeuillé des familles au Togo dans ses installations, alors que les travailleurs de ce pays ne cessaient d’alerter les autorités ?