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CICR : les circonstances de la libération

Les trois employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont été libéré vendredi 22 avril en matinée. Le CICR a indiqué que cette libération avait eu lieu « sans condition ».

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Portés disparus le 16 avril, les otages sont arrivés hier vendredi à 8h du matin dans leur propre véhicule. L’un des otages, au nombre de 4, avait été libéré dimanche dernier avec un message du groupe islamiste Ansar Dine, qui a revendiqué leur enlèvement jeudi 21 avril, réclamant la libération du guide arrêté par la force française Barkhane.

Moins de 24 h plus tard, les 3 otages libérés sont arrivés à Kidal aux environs de 8h du matin avec le véhicule qu’ils utilisaient avant d’être intercepté par les djihadistes. « C’est Malick, l’otage qui a été libéré dimanche dernier qui est parti les chercher.

À leur arrivée, ils sont directement allés dans les locaux du CICR où ils sont restés environ 30 minutes et après ils ont été autorisés à retrouver leurs familles. Ils ont dit avoir été très bien traité », indique un habitant. Selon nos informations, le CICR a pris attache avec les chefs communautaires et religieux pour essayer de faire libérer leurs employés. ils sont allés ensuite s’assurer que les personnes détenues par Barkhane étaient bien traitées.

Malick, qui est par ailleurs le frère de Zeina Wallet Ilady la femme de Cheick Ag Aoussa, serait allé jeudi donner des nouvelles aux djihadistes qui lui aurait remis en retour les trois otages. La libération des trois membres du CICR aurait été grandement facilité grâce à l’influence de Cheick Ag Aoussa, le N°2 du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad.

À l’heure actuelle on ne sait pas si Miyatene Ag Mayaris, le guide dont la libération avait été réclamé en échange de l’équipe du CICR, a été libéré. Ce dernier est un personnage important pour le groupe terroriste car il est le seul interlocuteur entre les populations de la zone, les ONG et les djihadistes. Il avait la confiance du groupe Ansar dine et agissait comme une interface pour les ONG qui travaillent dans cette partie du Nord-Mali.

« Dans cette zone sensible, les gens ne peuvent pas aller là-bas comme ils veulent, les djihadistes ne souhaitent pas que l’on divulgue des informations sur eux, leur positionnement etc. C’est pour cela qu’ils ont choisi Miyatène. Il a certainement été arrêté car il sait beaucoup de choses sur les djihadistes », révèle une source locale.

Pour rappel, la force Barkhane, après la mort de 3 militaires français décédés suite à l’explosion d’une mine, a déclenché une vague d’arrestations dans la région de Kidal. Ils ont libéré vendredi 4 personnes qui avaient été interpellées la semaine dernière. D’autres personnes sont toujours détenues à Gao où elles sont interrogées.

Olivier DUBOIS

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