Rénové récemment à hauteur de 18 milliards Fcfa par la Chine sous forme de don au peuple malien, le Centre international de conférence de Bamako traverse une fois de plus une passe peu glorieuse de son histoire. La mauvaise gestion, l’incompétence de son premier responsable Sékou Dissa en sont les causes. Et les 10 % des recettes à Mme le ministre de la Culture.
Quoi de normal pour s’installer confortablement dans son fauteuil de directeur général avec un niveau de professionnalisme très bas. Ce qui n’est d’ailleurs pas sans conséquence, car la majeure partie du peu de clients a déserté les lieux. Au CICB new-look, le service, l’accueil et le management font défaut. « Nous organisons nos séminaires et réceptions au CICB depuis bientôt 18 ans quand il se faisait appeler Palais des congrès. Mais depuis février passé, nous avons décidé de transférer nos activités vers d’autres hôtels de la place, cela suite au refus catégorique du DG de nous accorder l’espace le mieux adapté à la réussite de notre événement », déplore M. Bah, cadre dans une banque de la place.
Les plaintes se succèdent mais ne se ressemblent pas. Une autre cliente du CICB évoluant dans l’événementiel au compte d’une agence de communication réputée de la place stigmatise les odeurs nauséabondes émanant des couloirs et des toilettes. Selon elle, les poubelles ne sont pas vidées de façon régulière et au niveau des toilettes, un manque d’entretien de fond se fait sentir à l’approche. Toutes choses qui favorisent la prolifération des cafards et des moustiques par endroits dans les salles de réunion, comme si l’endroit n’a pas été rénové récemment.
Jadis lieu privilégié des grandes rencontres (colloques, sommets, foires, signatures de convention, spectacles et concerts), le joyau n’est plus que l’image de ses dirigeants incompétents, imposés par la ministre de tutelle Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo. Et d’ailleurs l’actuel patron des lieux, Sékou Dissa, va plus loin que son prédécesseur, qui se trouve présentement face aux magistrats du pôle économique et financier.
Du lourd cette fois-ci
Il nous revient que notre DG reçoit directement les clients dans son bureau et encaisse les frais des prestations effectuées en semaine au CICB en lieu et place des agents comptables dont dispose le service. Pis, il lui arrive de demander aux clients de verser des avances en plus de ses 10 % pour des activités qui ne sont pas réalisées et qui peuvent être annulées à cause du manque de marketing de ses commerciaux.
A tous ces cas, s’ajoute la torture des employés qui occupent des postes sans contenu. « Il n’est pas rare de rencontrer le DG roder autour des salles lors des événements, afin de donner des ordres ou crier sur des gens comme s’il était le responsable de restauration ou le chargé des salles », témoigne un employé du service de restauration. Ce qui est loin du professionnalisme exigé pour ce genre de cadre.
Les employés ne sont pas les seuls à se plaindre de son attitude. Les hôtesses et les responsables commerciaux aussi sont fréquemment contrariés dans le choix des espaces identifiés par les clients. Alors, en observant la situation qui prévaut au niveau de cette importante structure, cette vitrine inaugurée en grande pompe en présence du chef de l’Etat, S. E. Ibrahim Boubacar Kéita, et de plusieurs personnalités dont des hauts délégués de la République populaire de Chine, donatrice, il y a lieu de s’interroger : pourquoi ne pas sauver le CICB de l’effondrement en cours ?
Le nom du ministre Rama pour intimider
Le nom de Rama est utilisé pour intimider les agents. « Je suis là à ce poste grâce à mon ministre, alors c’est à elle que je dois rendre compte et je suis dans l’obligation de satisfaire ses nombreuses quêtes d’argent », réplique M. Dissa aux agents qui réclament les sous pour alimenter la caisse du CICB. Comme pour dire que les recettes du CICB sont générées pour régler les factures de shopping de Mme la ministre de la Culture, ses dépenses familiales, ses événements sociaux (baptêmes, mariages et cérémonie festives).
Sinon qu’est-ce qui explique l’achat de pierres et métaux précieux (or, diamant et argent) pour Mme le ministre. Mieux, une source confirme que les fournisseurs de viande, de poissons, des méchouis et les décorateurs de la maison de Mme la ministre de la Culture, en même temps DG du CICB sont directement réglées par le M. Dissa.
Nous reviendrons avec plus de détails !
Source: La Sirène