Différents corps militaires et paramilitaires   ont poussé le Chef de l’État à la sortie à travers un coup d’État sans infusion de sang. Si dans la journée du mardi 18 aout, date de la mutinerie qui a conduit au coup d’État la ville de Bamako était très mouvementée, celle d’hier mercredi était morose. Tous les services d’État étaient fermés à part les hôpitaux.

Dans les différentes structures que nous avons visitées afin de faire le constat, seuls les agents de sécurité étaient en place. Tous les bureaux étaient fermés et des agents qui étaient sur place venaient juste pour faire le constat du passage des vandales comme nous l’avons constaté au niveau de l’ex ministère des Finances. À la mairie du District, aucun agent n’avait effectué le déplacement tout comme dans plusieurs autres services que notre équipe a visités.

Ainsi hier encore la situation était confuse à Bamako suite au coup de force des militaires pour faire partir IBK avec la bénédiction de la rue.  Bamako a connu des moments sombres si l’on se réfère aux différents actes de vandalisme contre les biens publics et les biens de l’État. Les scènes de pillages ont cédé place à de vives inquiétudes au sein de la population en ce sens que tout le monde s’interrogeait sur la suite des évènements. Les interrogations se sont encore plus élargies face à la paralysie de l’administration qui n’a pas travaillé hier.

Dans le même contexte, les banques sont toutes fermées jusqu’ à nouvel ordre suite à une décision de la BECEAO. Aussi pour décanter la situation le Comité National pour le Salut (CNSP) a rencontré les secrétaires généraux des différents départements ministériels tout en invitant à la reprise des affaires. Concernant l’ouverture des banques et des autres établissements financiers, la BECEAO ne s’est pas encore prononcée sur la question.

Mahamane TOURÉ

NOUVEL HORIZON