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Chronique Éco: pénurie de conteneurs

Le monde est aujourd’hui confronté à une pénurie sans précédent de conteneurs. En cause : l’évolution des modèles commerciaux en vigueur et des déséquilibres et les retards continus liés à la Covid-19 dans les points de connexion de transport, tels que les ports. Entraînant ainsi une montée en flèche des tarifs dans les régions en développement.

 

Contrairement aux attentes, la demande de conteneurs maritimes a augmenté pendant la pandémie. «Les changements dans les habitudes de consommation et d’achat provoqués par la pandémie, y compris une poussée du commerce électronique, ainsi que des mesures de verrouillage, ont en fait entraîné une augmentation de la demande d’importation de biens de consommation manufacturés, dont une grande partie est transportée dans des conteneurs d’expédition», souligne une note d’orientation de la Cnuced.

Or, presque tous les produits manufacturés – y compris les vêtements, les médicaments et les produits alimentaires transformés – sont expédiés dans des conteneurs. «Environ 80% des marchandises que nous consommons sont transportées par bateau, mais nous l’oublions facilement», rappelle Jan Hoffmann, chef de la division du commerce et de la logistique de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

En la matière, les tarifs des conteneurs ont un impact particulier sur le commerce mondial. Car les tarifs d’expédition sont une composante majeure des coûts commerciaux. L’impact sur les taux de fret a été le plus important sur les routes commerciales vers les régions en développement, là où les consommateurs et les entreprises peuvent le moins se le permettre. «Actuellement, les taux pour l’Amérique du Sud et l’Afrique de l’Ouest sont plus élevés que pour toute autre grande région commerciale. Au début de 2021, par exemple, les taux de fret de la Chine vers l’Amérique du Sud avaient bondi de 443%, contre 63% sur la route entre l’Asie et la côte est de l’Amérique du Nord», explique la Cnuced.

Selon l’organisation onusienne, une partie de l’explication réside dans le fait que les routes entre la Chine et les pays d’Amérique du Sud et d’Afrique sont souvent plus longues. Plus de navires sont nécessaires pour le service hebdomadaire sur ces routes, ce qui signifie que de nombreux conteneurs sont également «bloqués» sur ces routes, déduisent les experts. Ils précisent que lorsque les conteneurs vides sont par exemple rares, un importateur au Brésil ou au Nigéria doit payer non seulement pour le transport du conteneur d’importation plein mais aussi pour le coût de conservation des stocks du conteneur vide.

Un autre facteur s’explique par le fait que les pays d’Amérique du Sud et d’Afrique de l’Ouest importent plus de produits manufacturés qu’ils n’en exportent. Sachant qu’il est coûteux pour les transporteurs de renvoyer des boîtes vides vers la Chine sur de longues routes.

Cheick M. TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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