Lors de son saut de puce à Bamako les3 Caïmans, le 2 juillet 2017, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, faisait un brillant effet d’annonce de 200 millions d’euros dans la caisse philanthropique du G5 Sahel ces cinq prochaines années.

Son « Alliance européenne pour le Sahel » viserait à lutter contre l’émiettement des générosités de nos cousins indigènes et frères émigrés d’Outre mer, l’ensorcellement/maraboutage de ses 5 « homologues » africains et enfin, réussir depuis cinq siècles d’occupation des esprits, à pénétrer génétiquement dans le corps obscur du continent pour y reproduire autre chose (développement-enveloppement-envoutement) que les 7 à 8 enfants par femme à sauver des rites sacrificatoires humains à chaque échéance électorale. Ne soyez pas démocratiquement jaloux, avouez la virilité monogamique du Programme Antiterroriste Elyséen !

Ce qu’il y a de pire dans la haute complexité de nos indécis décideurs politiques et religieux, autorités rivales et complices en franc maçonnerie blanche et noire, est l’ignorance généralisée entretenue par l’une ou l’autre composante de ce couple infernal pour s’ériger en corps constitués de savoir par pouvoir et contre pouvoirs. Quand il ne s’agit ici que d’un collectif, jeu médiatique de positionnement individualisé en quête footballistique de force par la sagesse armée à défaut de sagesse par la force désarmée à Kidal ou au Bataclan.

Dans la connivence partenariale technique et financière du savant et du politique, selon Max Weber et Charles De Gaulle, la fragilité de cette complicité de circonstances non hasardeuses entre le mot et l’acte se traduit le plus souvent à l’épreuve civilisationnelle du terrain de la jungle africaine par la rapide rupture de liens superfétatoires qui caractérisent la distance planétaire entre le dit et le non dit. Le fait accompli en raison de multiples interférences communicationnelles diaboliquement activées par des conflits d’intérêt privé qui ne favorisent guère le partage public d’une même compréhension consensuelle de « il n’y a de dieu que Dieu/Allah » du Message du Prophète Muhammad (PSL), entre l’émetteur provocateur et le récepteur abusé, invité de gré ou de force à lui donner sens et contre sens, pouvoirs et contre pouvoirs, paix et guerre à la fois. Libre alors à chacun de tourner ou de déchirer la page d’accueil du récit de vie Coranique qui garde et grade l’empreinte de la confrontation fraternellement mortelle entre les dits et les non dits pour le jour J.

Des actes de musée posés en biais pour les réaliser ouvertement en église/mosquée/synagogue où le nom d’Allah est proclamé, dans le fraternel respect Abrahamique des normes dites anormales qui les prolongeront une fois gommés de l’ingrate mémoire des hommes. Sacré mécanisme institutionnel et juridique de tout ce qui ne suivra pas ce que personne ne peut se passer de vivre comme la mort programmée à la naissance pour être convoquée à nouveau de manière définitive par Son Créateur. Pacifique ou Guerrière. Aucune raison divine de créer l’homme s’il ne devait pas répondre de sa responsabilité de dire ou d’agir sans engager qui que ce soit d’autre que lui-même. Alors, pourquoi ce culte de l’intermédiaire, de la représentation et de la procuration ? Ceux qui ne savent rien faire de leur présent vivent forcément au passé à défaut d’un futur ! Pouvoirs et contre pouvoirs, puissances et impuissances, se conjuguent au singulier du verbe être un libre avoir d’arbitrage entre les limites illimitées de la responsabilité individuelle et citoyenne qui fait un Etat riche ou pauvre de sa souveraineté nationale et internationale.

En la matière spirituelle capitale, toutes les institutions humaines obéissent à la même règle de leur création subsidiaire pour servir unitairement ce qu’elles desservent a contrario politique oppositionnel par la taille de leur comportement à but indéterminé souvent confisqué par ses usagers en titre préoccupés par leurs âmes à sauver en premier du péril de la faim, de la maladie ou de la guerre environnant leur audience, proche et lointaine. En ce sens symboliquement pacifique, les Suisses sont des Sahéliens dont la Croix-Rouge est saisonnièrement Croissant Vert, car il n’y a de paix que dans l’économie de la guerre, de la fortune que dans l’infortune, et peu importe la direction mondialisée d’écoulement du fleuve/banque de sang, thésaurisé ou sacrifié, dont se passent l’Eternel et Ses sincères adorateurs.

Hamidou Magassa, CERNES

Source: lesechos