Le président du M5 – RFP a sans doute voulu savourer avec plus d’éclats l’anniversaire de sa victoire du 18 Août 2020 contre le pouvoir IBK déchu par une intervention putschiste.
L’anniversaire s’est malheureusement célébré sur fond de rupture latente avec l’aile militaire de la Transition, tel qu’en dit long la passe d’armes inouïe entre ses inconditionnels et les soutiens des militaires. En effet, la symphonie des vidéastes a définitivement laissé la place à une cacophonie indescriptible – dont les ficelles étaient jusque-là discrètement tirées par le PM en trouble-fête invisible. Mais après les aveux incendiaires d’Abdel Kader Maïga, l’un de ses plus proches, sur la régression du Mali sous la Transition, c’est au tour du Dr Choguel Maïga en personne de monter au créneau pour braquer des flèches encore plus empoisonnées sur les autorités. Inconsolable de l’arrestation de proches collaborateurs sur ses pieds, le PM en est affecté au point de perdre espoir même dans la Refondation naguère magnifiée comme son seul et unique enfant, de toute l’action gouvernementale. Tant que les problèmes de la justice ne sont pas réglés et que les réformes de ce secteur vont demeurer en souffrance, «la refondation aura échoué» a laissé entendre Choguel Maïga dont la mémoire est assez courte pour oublier qu’il défendait, il n’y a pas si longtemps, une justice assujettie à l’Etat et un État assez fort pour écraser le citoyen. «Dans une République, les citoyens doivent avoir peur de la puissance de l’Etat », déclarait-il une semaine auparavant alors qu’il soutenait au début de cette transition que tout pouvoir doit s’appuyer sur la justice et les médias pour bien marcher.
La Rédaction
Source: Le Témoin