Un ancien collaborateur de Zhou Yongkang, l’un des dirigeants chinois les plus puissants des années 2000, est visé par une enquête pour corruption, ont déclaré dimanche 29 décembre les autorités. Il s’agit de Li Chongxi, président du comité de la conférence consultative politique du peuple chinois (assemblée) pour la province du Sichuan.
Il est soupçonné d’« infractions graves à la loi et à la discipline du parti », l’euphémisme employé par les autorités pour qualifier des faits de corruption. Zhou Yongkang, ancien chef de la sécurité intérieure, « coopère » lui-même à une enquête sur des soupçons de corruption depuis plusieurs mois. Selon plusieurs sources interrogées par Reuters, il est de fait assigné à résidence.
ENQUÊTE SUR DEUX AUTRES RESPONSABLES
L’ex-ministre de la sécurité d’Etat, qui est âgé de 70 ans et a pris sa retraite en novembre 2012 après avoir siégé au tout puissant comité permanent du Bureau politique du PCC, a été le chef du Parti communiste du Sichuan entre 1999 et 2002. Pendant cette période, Li Chongxi a été promu chef adjoint du parti dans la province et responsable de l’organe local de lutte contre la corruption, selon sa biographie officielle. Deux autres anciens responsables du Sichuan font également l’objet d’une enquête.
Il est difficile de savoir si ces enquêtes déboucheront sur un procès de Zhou Yongkang, qui risquerait de donner lieu à des révélations embarrassantes sur l’élite communiste au pouvoir. L’ancien patron de la sécurité chinoise a été le supérieur hiérarchique de Bo Xilai, condamné à la réclusion à vie en septembre pour corruption et abus de pouvoir – le plus grand scandale politique en Chine depuis la chute de la « bande des quatre », dirigée par la veuve de Mao Zedong, en 1976 à la fin de la Révolution culturelle. Le président Xi Jinping, qui a pris ses fonctions en mars, a promis de lutter sans relâche contre la corruption.
SOURCE / LE MONDE .FR