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Chine: des centaines de séropositifs visés par des escrocs

L’Organisation mondiale de la santé dénonce une violation du droit fondamental des patients à la confidentialité de leurs dossiers en Chine. Plusieurs centaines de séropositifs ont reçu l’appel de faux fonctionnaires qui savaient manifestement tout sur leur maladie et qui leur réclamaient le numéro de leur compte bancaire, sous prétexte de leur verser de l’argent. Or, ces informations ne servaient qu’à retirer l’argent de leurs comptes.

oms organisation mondiale sante logo

De notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt

Wang Wei, un homme de 42 ans, malade du sida, veut connaître la vérité. Qui a divulgué son nom, son numéro de portable et celui de sa carte d’identité à des escrocs ? Ces escrocs se sont fait passer pour des fonctionnaires afin de lui extorquer de l’argent : « La personne que j’ai eue au téléphone s’est présentée comme l’agent d’une organisation d’Etat accordant des allocations. Il m’a promis 6 800 yuans. d’indemnités. Mais le matin même j’avais lu des informations sur cette escroquerie sur Internet, et je me doutais qu’il était malhonnête. »

La promesse de recevoir 6 800 yuans (soit près de 1 000 euros) a incité de nombreux autres séropositifs à livrer leurs coordonnées bancaires. Ceux qui refusaient étaient alors menacés de voir leur maladie dévoilée publiquement. Une perspective effrayante pour les 810 000 séropositifs chinois, victimes de discriminations au quotidien.

Wang Wei craint les conséquences de cette fuite de ses données personnelles : « Si mes informations sont divulguées, je risque de perdre mon emploi. La loi chinoise me protège, mais mon employeur peut toujours trouver un prétexte pour me licencier. Je ne veux pas non plus que mes parents apprennent ma maladie, jusqu’à la fin de leurs jours. »

Le centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies promet « une répression impitoyable » contre les malfaiteurs. Mais le docteur Yi Yaos craint que le mal soit déjà fait. Sur les réseaux sociaux, il indique : « Mes patients sont inquiets, et je ne sais pas quoi leur répondre. »

Rfi

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