Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Cheptel: le syndicat des éleveurs en colère

Le Syndicat National des Eleveurs Laitiers et Producteurs de la Viande du Mali (SYNELPROV) a animé une conférence de presse,  le samedi 23 avril, à la Maison de la Presse. Animée par Barou Fall, président du syndicat, la conférence avait pour but de dénoncer le « mépris des autorités »vis-à-vis de ce secteur agricole.

varou fall president Syndicat National Eleveurs Laitiers Producteurs  Viande Mali SYNELPROV conference

Les chiffres de l’élevage

Le conférencier a tenu, tout d’abord, à faire la présentation  du potentiel de notre pays en termes d’élevage.  Selon lui, au Mali, on compte 10 millions de bovins, 31 millions de caprins et d’ovins, 900.000 camelins et 35 millions de volailles. Ces chiffes font de notre pays le premier pays d’élevage de l’UEMOA et le deuxième de la CEDEAO après le Niger. L’élevage contribue à hauteur de 10% du produit intérieur brut (PIB) et de 15% des recettes d’exportation du Mali.

Griefs du syndicat

Le conférencier affirme que l’absence d’une vraie volonté politique d’élevage plombe les espoirs des éleveurs et présage d’une « disparition progressive » de ce joyau de l’économie nationale. En effet, aux dires du conférencier, au titre de la campagne 2014-2016, sur les 5 milliards de FCFA de subvention promis par l’Etat aux éleveurs, seulement 67,7 millions ont été versés. Pour la campagne 2015-2016, aucune subvention publique n’a été accordée, affirme monsieur Fall. « Le drame, c’est que l’Etat continue à dire partout qu’il a accordé 5 milliards de subvention aux éleveurs », s’insurge-t-il.

Parlant de ce qu’il qualifie de « mépris du gouvernement » envers les éleveurs, le président du  SYNELPROV souligne que le ministre de l’Elevage refuse de recevoir le bureau du syndicat.  S’agissant de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture (APCAM), les éleveurs déclarent qu’elle n’a rien fait en leur faveu et que pour cette raison, ils ont refusé de prendre part au dernier salon de l’agriculture. « Bakary Togola a menti au président de la République sur la bonne santé du bétail malien; voila pourquoi nous avons refusé d’exposer nos animaux » ,déclare le conférencier.

Autre difficulté qui n’a pas encore connu un début de solution: la question sécuritaire. Les éleveurs ont payé, lors des différentes crises sécuritaires, le plus lourd tribut à cause des vols de bétail par les bandits armés.Sans compter les incidents meurtriers  avec les agriculteurs en raison de la mauvaise délimitation des chemins de passage des animaux.

Dans le domaine de la santé, les éleveurs ne manquent pas non plus de griefs. En effet, le coût des médicaments vétérinaires et les prestations des praticiens sont très élevés. A cela s’ajoute la mauvaise qualité des médicaments vendus sur le marché sans que les services techniques les aient vérifiés. « Face au manque d’aménagement de zones de pâturage, les éleveurs conduisent leur bétail en Côte d’Ivoire ou en Guinée. Et beaucoup ne reviennent plus au Mali », estime Fall. Qui considère que l’élevage est le parent pauvre du secteur rural et est menacé de disparition.

AbdoulayeGuindo

 

 

Source: proces-verbal

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance