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Cheick Oumar Sissoko : un président sous-couvert

Anciens compagnons de lutte pour l’avènement de la démocratie en 1991, adversaires politiques, Premiers-ministres et ministres dans les gouvernements successifs de 1992 à nos jours, les acteurs du mouvement démocratique d’hier, dont certains ont rejoint pour des convenances circonstancielles le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui réclame la démission du président IBK, sont tous comptables du chaos d’aujourd’hui. Qui sont-ils ? JBN décortique le parcours de Cheick Oumar Sissoko.

Cheick Oumar Sissoko est un cinéaste et homme politique malien, né en 1945 à San. Il fait partie des premiers responsables du CNID-Association, avant de se retirer avec les Dr Oumar Mariko pour aller créer en 1996, le parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance), dont il assurait la Présidence, mais toujours sous l’ombre de son puissant secrétaire général Dr Oumar Mariko qui finit par prendre les rênes du parti.

Farouche opposant au président Alpha Oumar Konaré, qu’ils ont combattu pendant ses 10 ans à travers la radio Kayira “la voix des sans voix de l’époque”, Cheick Oumar Sissoko est nommé le 16 octobre 2002 ministre de la Culture dans le gouvernement d’ATT, dirigé par le Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani. Il sera confirmé à ce poste le 3 mai 2004 dans le gouvernement d’Ousmane Issoufi Maïga et quitte le gouvernement lors de sa démission le 27 septembre 2007. Et depuis le parti SADI est redevenu un farouche opposant au régime d’ATT, jusqu’à sa chute en 2012.

A la suite du coup d’État qui renversa le Président ATT, dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, Oumar Mariko et son parti politique la SADI ont créé le Mouvement populaire du 22-mars (MP22), en soutien aux mutins.

Cheick Oumar Sissoko, bien qu’étant le président du parti, ne s’est jamais présenté à une élection.  Après ses tristes évènements, l’homme presque invisible sur le terrain politique s’est fait de plus en plus discret. Ainsi, finalement, il a été évincé de la présidence du parti SADI par Oumar Mariko.

Enfin, il a créé le Mouvement Espoir Mali-Kanu (EMK) courant 2020 et comme les autres, en désespoir de cause, a rejoint le M5-RFP pour se donner une nouvelle virginité politique, à un moment où le cinéma marche peu avec la pandémie du Coronavirus.

 

Sékou CAMARA

Source: Bamakonews

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