Le mardi 6 septembre 2022, l’hôtel de l’Amitié a servi de cadre pour le lancement au Mali de l’Initiative africaine pour l’Adaptation aux Changements climatiques (AAI), organisé par L’Agence de l’Environnement et du Développement durable (AEDD). Un programme financé par le fonds vert climat et dont le Mali s’est engagé avec 22 autres pays africains.
L’African Adaptation Initiative (AAI) est un programme régional panafricain soutenant les pays africains. Le programme vise à renforcer les capacités nécessaires à long terme pour identifier, concevoir et développer des actions climatiques d’envergure.
L’objectif de ce programme est de soutenir les efforts des gouvernements des pays africains pour entreprendre leur transition vers des économies à faibles émissions et résilientes au changement climatique.
AAI cible l’agriculture et l’énergie dans l’agriculture, secteurs parmi les plus vulnérables au changement climatique et les plus émetteurs de GES, mais occupant une place importante dans le développement économique.
De nombreux pays africains font face à des défis les empêchant de définir leurs besoins climatiques et de transformer leurs plans climatiques en projets prêts pour investissement. Pour pallier cela, AAI vise à mobiliser le financement climatique à grande échelle, à identifier et à préparer des stratégies climatiques d’envergure, des plans d’action et des idées de projet et à transformer les idées de projets en projets bancables. Tout cela en catalysant et en attirant des flux de capitaux privés pour soutenir l’action climatique.
Les bénéficiaires directs de cette Readiness sont l’AEDD (comme autorité nationale désignée au Mali), les ministères en charge de l’Agriculture et de l’Energie dans l’agriculture et les parties prenantes impliquées dans l’action climatique en Afrique, incluant les acteurs nationaux du secteur privé. Les bénéficiaires indirects sont les citoyens africains, en particulier les populations très dépendantes de l’agriculture et des systèmes agricoles vulnérables.
Dans son allocution, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable Modibo Koné dira que ce programme est une action de tout premier ordre pour le Mali. « L’enjeu est de limiter nos importations et de renforcer notre autonomie dans le domaine de la production des denrées agricoles ; en limitant les impacts négatifs des changements climatiques tels que le stress hydrique, les inondations, les tornades, les calamités naturelles dégradant très fortement nos indicateurs macroéconomiques, les rendements à l’hectare ; et remettent en question nos politiques agricoles et nos modèles économiques dans ces domaines ».
Zeïnabou Fofana
Source : Mali Tribune