Les rues de la capitale, surtout au Grand marché, ressemblaient à des dépotoirs de sachets plastiques le lendemain de la fête de l’Aïd El Fitr. Le spectacle repoussant était visible surtout au niveau du boulevard du peuple ou Dabanani et en plein centre du Marché rose. Les restes des sachets plastiques d’emballage des habits jonchaient le sol boueux. Pétri dans la boue sous les pas des marchands et de leurs milliers de clients, l’ensemble formait un mélange qui obligeait à détourner la tête.
Si les simples passants ont le droit de détourner la tête tout en se bouchant le nez pour éviter les odeurs nauséabondes, les commerçants et les autorités en charge de l’assainissement des lieux, ont l’obligation de débarrasser le centre ville de ces vilaines saletés. Mais ces derniers tardaient à faire leur devoir.
Sur le boulevard du Dabanani, l’asphalte est à peine visible. Les sachets plastiques forment un nouveau revêtement sur lequel les véhicules circulent, principalement les Sotrama, dont c’est le royaume. Les piétons font des sauts de cabris souvent pour éviter de se prendre les pieds dans les tas de plastics.
Après avoir les bonnes affaires de la fête, personne ne se soucie de l’assainissement des lieux.
A. SISSOKO
Source : L’Essor