Le général de division Didier Dacko est désormais aux commandes de l’État-major général des Armées. Il a reçu le bâton de commandement des mains de son prédécesseur, le général de division Mahamane Touré, au cours d’une cérémonie de passation qui s’est déroulée sur la Place d’armes de Kati, vendredi dernier, en présence du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéman Hubert Coulibaly. Etaient également présents, des conseillers militaires des ambassades accréditées dans notre pays. Précédemment adjoint du chef d’État-major général, le général Didier Dacko a été nommé par le conseil des ministres, le 29 juin dernier.
Conformément à la tradition militaire, il n’y a pas eu de discours pendant cette cérémonie en deux temps. La passation de commandement entre le général de division, Mahamane Touré, le sortant, et le général de division Didier Dacko, a été suivie d’un défilé militaire.
« Nous souhaitons que le général Dacko ait des vents favorables pour continuer le travail qui a commencé pour la grande satisfaction de l’ensemble de la nation », s’est félicité le ministre Coulibaly à la fin de la cérémonie.
Le nouveau chef d’État-major général des Armées a remercié le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, chef suprême des Armées, pour la confiance placée en lui. Le général Didier Dacko a souligné que la tâche est lourde, mais pas impossible. Il entend commander « une armée dont les membres sont rompus à la tâche, essentiellement orientés vers l’action, et non les discours ».
Le général de division Didier Dacko est né en 1967 à San, dans la région de Ségou. Il fait partie de la première promotion militaire de l’EMIA (Kati). En 2012, il était colonel-major et commandait les troupes dans la région de Gao lorsque la crise a éclaté.http://bamada.net En février et mars 2012, il a dirigé les renforts pour tenter de briser le siège du camp militaire d’Amachach, près de Tessalit, mais sans succès. Le 31 mars 2012, il doit abandonner Gao et se replier à Sévaré.
En janvier 2013, Didier Dacko a commandé les forces maliennes lors de la bataille de Konna, avant de diriger la colonne qui a repris le contrôle de la ville de Gao le 27 janvier 2013. Le 5 juin 2013, il a repris la ville d’Anéfis au MNLA. Après avoir assuré le commandement des opérations militaires dans le nord, Didier Dacko a été promu général de brigade le 14 août 2013, puis chef d’État-major général adjoint des Armées en octobre.
Le nouveau chef d’État-major général des Armées a occupé plusieurs postes : commandant des forces de l’Opération Badenko, entre mars 2011 et septembre 2013, puis commandant de la région militaire de Gao entre 2010 et juillet 2012. Il a été directeur des opérations en détachement à la DGSE, entre août et octobre 2010. Commandant de régiment à Kidal et chef secteur opérationnel, entre novembre 2007 et mars 2008, il fut aussi chef de centre de recherche de Kidal en détachement à la DGSE, entre janvier et novembre 2007.
Didier Dacko faisait partie des observateurs de l’ONU en Sierra Leone entre mai 2003 et mai 2004. Officier de renseignement en détachement à la DGSE entre avril 1999 et mai 2003, il a été aussi chef section transit (B4) à l’État-major de l’Armée de terre, entre septembre 1997 et janvier 1999. Instructeur à l’Ecole militaire inter armes de Koulikoro entre janvier 1995 et août 1996, il a commandé la compagnie 143 CN d’Aguelhok entre janvier et novembre 1994 et fut également chef de section d’infanterie à la 242 CIR, à Sévaré entre juillet 1992 et décembre 1993.
Adjoint du commandant de la compagnie 123 CIM, à Kidal entre novembre 1991et juin 1992, Didier Dacko est un blessé de guerre de l’Opération Djiguitougou en 2008 suite à une explosion de mine dans le secteur de Tinzawatène, dans la région de Kidal.
Eu égard à tous ses services rendus à la nation, il a été décoré à plusieurs occasions. En effet, il a reçu la médaille des Nations Unies en mai 2004 à Freetown, la Croix de la valeur militaire du Mali en septembre 2008. Il fut fait aussi officier de l’Ordre national du Mali en août 2014 et médaillé de la défense de France, le 14 juillet 2014.
A. DIARRA
Source : L’Essor