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« CHAKA ZULU » : UNE PIECE THÉATRALE DE SIRAFILY DIANGO ET GEORGES ALIWA PRESENTÉE AU PUBLIC  .

Le vendredi 30 avril 2021, l’Avant-première  de la pièce de théâtre  « Chaka Zulu » de Sirafily Diango a été jouée à la Bibliothèque Nationale de Bamako. Ce projet qui date de 3 ou 4 ans est une adaptation théâtrale de SIRAFILY DIANGO ET DE GEORGES ALIWA en collaboration avec les comédiens de Destins  Croisés.

Cette pièce de théâtre « Chaka Zulu  »  est une adaptation d’un poème de Léopold Sédar Senghor tiré d’ « Ethiopiques’’.

C’est un public très hétéroclite qui s’est donné rendez-vous à la bibliothèque nationale dans le cadre des rencontres théâtrales.   Joie et émotion accompagnaient l’évènement. Parmi les comédiens étaient      Oumloungoum, l’homme blanc, Nolivé, amante de Chaka, Issanoussi, le devin, le laquais  de Chaka, Le chœur,  le Père, et ses deux enfants. C’est dans le but de revisiter l’histoire africaine, donc une histoire lointaine qui est source d’inspiration historique car il a ete dit que « sans Chaka il n’y aurait pas de Mandela ».  Chaka annonçait Mandela. Chaka annonçait déjà la venue  de l’apartheid dont l’Afrique se souviendra longtemps. La pièce dresse un tableau de la société zoulou en particulier et africaine en général.

La pièce commence par l’exil ,  les populations fuient les atrocités de Chaka. Un père qui fuit avec ses enfants sous l’oppression de Chaka : «  Mes enfants, rebroussons chemin, mes enfants notre chemin sera long, très long , trop long ; notre intelligence ne nous épargnera pas la brutalité de Chaka. Partons ! Puisqu’il faut partir, partons ! Partir ! Partir ! Partir ! » dit le père.

Extenués en cours de chemin,Le père dit : « un lion aussi fort soit-il, n’est rien sans les autres car la savane sait dompter les intrépides ».

Et le premier enfant, une fille de dix ans répondit à son père : « les étoiles ont une course étrange. Il pleuvra bientôt mais l’arc-en-ciel ne viendra pas zébrer le paysage de ses couleurs flamboyantes »         .

Et le deuxième enfant, un garçon de quinze ans dit : « trop de nuages à l’horizon assombrissent l’avenir. Le présent sanglant obstrue l’avenir dans un clair-obscur terrifiant ».

La petite file répliqua :  « chaque peuple qui se libère fait une révolution intérieure ».

Ils se reposèrent avant qu’ils ne soient hantés par une voix étrange . Et le deuxième enfant , sosie de Chaka, hurla :  « Vivre ou mourir, est le credo de tout grand homme.  Nous sommes des êtres à figure ambivalente ».Tel furent Chaka et Mandéla.

La pièce est rythmée par  des danses zoulou de Myriam Makéba.

Le père et ses enfants reviennent d’exil car la folie de Chaka s’est calmée et le père dit : « Après la nuit, l’aube libératrice. Ce pays Arc-en-ciel retrouve enfin ses couleurs d’origine. La savane cesse d’être un espace réservé. Chacun peut suivre son destin sans être prisonnier de la couleur de sa peau ».

Selon le metteur en scène  SIRAFILY DIANGO «C’est la réalité sud-africaine parce que d’ailleurs à travers les costumes  nous revisitons toujours ce peuple Zulu mais aussi l’Afrique en général à travers la musique de Kora, le djembé.  C’est toute l’Afrique. »   . Ça concerne toute l’Afrique, tout le peuple noir, ‘’les peuples du sud ‘’. Chaka dit : « Dans mon songe je voyais les peuples du sud ségrégués dans les ghettos  de la misère. Dans mon songe je voyais les peuples du sud entasser des montagnes d’or noir, d’or rouge et ils crèvent de faim. Pouvais-je rester sourd à tant de souffrances bafouées ? »

Le prochain spectacle de « chaka zulu » est prévu pour le 24 mai à l’institut français.

GAOUSSOU TANGARA – NOUVEL HORIZON

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