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Ces êtres chers que nous ne reverrons plus jamais : Chouaibou Traore un modèle et un exemple

Le quadra qui a marqué pendant un quart de siècle de son empreinte l’espace démocratique et médiatique malien et qui vient de tirer sa révérence en silence est le fils d’un négociant et d’une pieuse ménagère, Sinaly et Tènin Sanogo.

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Né à Sikasso en 1967, Chouaïdou Traore a fait toutes ses études primaires et secondaires à l’école Tiéba de Sikasso.

Avec son baccalauréat obtenu en 1986 en série Lettres au lycée de Sikasso, il décroche son diplôme de reporter-journaliste et d’un MBA en sciences politiques.

Suivra ensuite pour cet intellectuel qui aura toujours une soif inextinguible de savoir plusieurs formations, notamment aux États-Unis dans le cadre de : US International Visitors ; Young African Leaders Project ; Séminaire de formation en Management à Pittsburg University, etc.

Ce journaliste né, de vocation et de formation, ne donnera pas du temps à son génie. À peine sa formation de journaliste terminée, il lance, avec audace, en 1990 le premier journal privé du Mali : AURORE.

Ses « complices » et ses compagnons dans cette œuvre de pionniers s’appelaient : Sadou Abdoulaye Yattara, Karamoko N’Diaye, Maïmouna Traoré, Belco tamboura…

À l’époque, il fallait du courage et de l’audace ; il fallait oser pour dire et écrire, à plus forte raison le faire publiquement à travers un Journal.

Chouaïdou et ses compagnons ont donc ouvert la brèche, la voie, les consciences ; forcé l’estime et le respect ; leur exemple a fait flores.

Grâce à eux, et à bien d’autres célèbres et anonymes la Révolution de Mars fut ; la démocratie naquit, la liberté dont chacun jouit aujourd’hui.

Entre 1990 et 1992, Chouaïdou Traoré a été tour à tour journaliste, rédacteur en chef et directeur de publication du journal AURORE.

En 1993, l’Enfant du Kénédougou qui veut toujours élargir son horizon professionnel, s’émancipe du groupe et fonde Nouvel Horizon, hebdomadaire puis Quotidien. Le Premier de la presse malienne.

À partir de juillet 1994, Chouaïdou Traoré confie Nouvel Horizon à son équipe et s’installe aux États-Unis pour être correspondant de presse accrédité auprès du National Press Club et parfaire sa formation.

À son retour aux bercails en 1996, il tente une nouvelle expérience. Il crée et anime un Quotidien du soir, Le Soir de Bamako avant de reprendre en janvier 1998 les commandes de son navire amiral : Nouvel Horizon.

Entre 2007 et 2010, le patron de presse, membre fondateur de l’ASSIPREP puis de l’ASSEP, fait une immersion dans la diplomatie : Chouaïdou Traoré est consul général du Mali en Arabie saoudite. Mais le tigre ne peut se départir de sa tigritude. Il reprend en 2010 la direction de son groupe de presse qu’il dote d’une imprimerie.

Pieux et fervent serviteur d’Allah qui a effectué plusieurs fois le Hadj, Chouaïdou Traoré a été et est resté journaliste et patron de presse jusqu’à mort.

Mariée et père de 5 enfants, l’homme est connu comme, outre comme journaliste, un musulman pieux, un ami vertueux, un manager exemplaire, un bosseur, un innovateur, un intellectuel rigoureux, méthodique, sérieux et intègre.

Il a été pionnier. Il était pour ses confrères le sage, le conciliateur, le réconciliateur.

Il nous laisse sans voix sur la voie qu’il qu’il tracé pour plusieurs générations de journalistes maliens.

Il nous laisse un héritage : le sérieux et l’intégrité ; la fierté et le sacerdoce de porter la plume.

Dors en paix, El Hadj, tu as été et tu resteras un modèle et un exemple pour tes confrères qui veilleront sur ta mémoire.

Par Sambi Touré, Directeur de publication du journal Info-Matin

Source: Option

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