Les tome1 et tome2 du recueil de poème intitulé »Ce n’est jamais fini » de l’écrivaine malienne Fatoumata Keita sont désormais disponibles en Librairie. Mardi 27 novembre, la salle de spectacle de l’Institut français a refusé de monde pour la cérémonie de lancement des deux chefs-d’œuvre publiés chez Figuira Edition.
Avec Fatoumata Keïta, « Ce n’est jamais fini » ! Deux ans après la publication du dernier roman de sa trilogie, Fatoumata Keita revient, en effet, avec un nouveau recueil de poèmes écrit en deux tomes de 82 et 95 pages pour le plus grand bonheur des férus de littérature. Mardi 27 novembre, il est 17 h, une chaine humaine s’impatiente sous un soleil de plomb à l’entrée de l’Institut français. A l’intérieur, dans la grande salle de spectacle, toutes les chaises sont occupées. A l’étage, chacun se contente de la petite surface occupée en station débout. Les jeunes sont priés de laisser la place aux ainés.
C’est sous les yeux de cette foule composite d’enseignants, d’élèves et de passionnés de littérature que Fatoumata Keita, auteure de »Ce n’est jamais fini » fait son entrée. Habillée d’une robe en bazin blanc qui contraste avec sa veste noire. Il n’est pas candide de faire une certaine similitude entre ce style vestimentaire afro-occidental et le mélange tradition-modernité qui semble être le fil d’Ariane des écrits de Fatoumata Kéïta.
La cérémonie pouvait donc commencer. La chanteuse Déné Issébéré, amie de Fatoumata Keita, donne le ton par sa voix puissante et argentine. Après une courte projection sur la biographie de l’écrivaine, le public a eu droit à des commentaires sur les écrits de Fatoumata Kéïta, particulièrement sur les deux nouveaux romans. Au cours d’une heure d’entretien avec la journaliste et critique littéraire, Ramata Diaouré, l’auteure a parlé de son parcours et donné les grandes lignes et quelques anecdotes liées à sa nouvelle œuvre. » L’idée de »Ce n’est jamais fini » m’est venue suite à l’histoire d’un homme que j’ai rencontré à Lyon. Un homme qui a perdu sa femme et avait perdu tout espoir. Il connaitra plus tard une femme qui ne vivra que pour lui « , a expliqué Fatoumata Keita.
La trame de ces nouveaux recueils de poème est un message d’espoir et de défi face aux difficultés de la vie. « Après l’ombre il y a toujours la lumière car tout ce qui arrive dans la vie de l’homme vient pour passer », a sagement déclaré l’auteure. Dans le tome2 de »Ce n’est jamais fini’‘, Fatoumata Keita dépeint les péripéties d’une femme avec un enfant en situation de handicap.
Considérée souvent comme fervente défenseure des femmes et anti-polygame, Fatoumata apporte des précisions sur ses propos qui ne la correspondent pas forcement. En tant que sociologue, elle précise qu’il est de son devoir « de montrer une évolution de la polygamie d’une société tradition à une société moderne ». Quant aux messages de l’écrivaine, ils sont destinés à toute la société car « les conditions de la femme changeront quand toute la société change », a -t-elle estimé.
Fatoumata Keita est une romancière, poétesse, essayiste et nouvelliste qui fait ses débuts dans les années 1998 avec son œuvre »Polygamie, gangrène du peuple ». Elle est notamment auteure d’une nouvelle intitulée « Crise sécuritaire et violence au nord du Mali » et d’une trilogie romanesque : « Sous fer « , prix Massa Makan Diabaté en 2015, suivi de « Quand les cauris se taisent et les Mamelles de l’amour ». Fatoumata Kéïta dans son élan prévoit un troisième tome de « Ce n’est jamais fini » ainsi que la conception de matériels didactiques pour les enfants.
Moussa Bilaly SIDIBE, stagiaire
Source: l’Indépendant