Le président du bureau de vote n°001 du centre de vote de l’école Nelson Mandela, en commune II, a signé à peu près une centaine de bulletins à la place des deux assesseurs. Or selon la loi, tout bulletin de vote qui ne comporte pas la signature du président du bureau, des assesseurs de la majorité et de l’opposition est déclaré nul. Cet acte commis par le président était-il une tentative de fraude ou un acte commandité ?
Cet acte du président du bureau de vote a suscité la colère chez les mandataires des partis de l’opposition qui n’ont pas voulu dévoiler le nom de leurs partis. Visiblement très remontés, ils n’ont pas hésité à qualifier cet incident de tentative de vol de la part du président du bureau qui selon les mandataires, était en complicité avec la coordinatrice du centre. « C’est fait sciemment, c’est une tentative de fraude, normalement ce n’est pas à toi de signer à leur place et pourtant, tu as été prévenu que les suppléants des assesseurs étaient ici. Monsieur, ne te crée pas de problèmes ! », a lancé un mandataire.
Un autre représentant de parti a affirmé que c’est clairement une tentative de vol. « On a compris, certainement qu’il a quelque chose à gagner dans cet acte. Peut-être qu’il est même commandé, c’est la coordinatrice qui l’a incité à le faire. Ce président est un ignare ou un voleur parce qu’on ne peut pas se permettre de suivre une information qui ne correspond pas à la loi».
Agacé, le président du bureau de vote a répliqué que c’est la coordinatrice du centre qui lui a ordonné de signer à la place des assesseurs. « Je suis allé voir la coordinatrice pour l’informer de l’absence des deux assesseurs, et que ce sont leurs suppléants qui veulent signer les spécimens. Elle n’a pas voulu, et elle m’a donné la permission de signer à la place des assesseurs »,a-t-il expliqué.
La signature de ce président de bureau qui fait invalider des bulletins de vote a été l’objet d’une grosse dispute entre la coordinatrice et les mandataires. Il a fallu même l’intervention d’un élément des forces de l’ordre pour tenter de calmer les esprits des différents protagonistes.
Bintou Diarra
Source : le Challenger