La Direction  Nationale du Développement Social et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) ont signé, le jeudi 13 novembre 2014,  un document de Protocole qui officialise la passation du programme de matrice de suivi des déplacements (DTM) entre les deux structures. Ainsi, la centralisation des données sur les mouvements des populations  ne relève plus de l’OIM, mais de l’Etat Malien. C’était à la Maison des Aînés, sous la Présidence du Secrétaire Général du ministère de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, Samba Alhamdou Baby.

Lors de son intervention, le chef de mission de l’OIM, Bakary Doumbia a déclaré que la DTM permet de suivre les mouvements des personnes qui ont été affectées par la crise de 2012 et qu’elle permet aussi de suivre les populations qui sont retournées dans leurs zones. De même, il a fait savoir qu’elle permet de connaïtre l’intention des personnes  déplacées internes de retourner et d’identifier leurs besoins. Selon lui, les données collectées par le système sont une référence pour tous les acteurs humanitaires qui interviennent au Mali. Il a souligné que le leadership de ce programme sera assuré par l’Etat Malien.  Pour  sa part, le chef du bureau de OCHA, Ute Kannies a souligné que cet événement est la concrétisation de plus de deux années de collaboration fructueuse entre l’OIM et le gouvernement malien. Elle dira que le Mali dispose,  depuis la crise de 2012 et jusqu’à nos jours, d’un système de collecte de données et d’informations. Avant d’ajouter que les  données produites par le DTM sont censées aider le gouvernement et l’ensemble de la communauté humanitaire. « Nous espérons continuer à bénéficier des informations produites par la DTM sous le leadership du gouvernement malien », a-t-elle conclu. Par ailleurs, le secrétaire Général du ministère de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, Samba Alhamdou Baby a déclaré que le gouvernement Malien remercie tous les partenaires humanitaires et particulièrement l’OIM pour les efforts consentis dans la gestion des mouvements des personnes suite à la crise. Selon lui, cette commission a été mise en place afin de recueillir et analyser les informations disponibles concernant les populations déplacées. De son avis, dans la gestion humanitaire,  l’information est capitale pour une bonne prise de décision à condition qu’elle soit fiable et disponible. Pour conclure, il a demandé aux services de son département à  s’approprier de cet outil conformément aux principes des différentes conventions.

Ousmane Baba Dramé