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Centrafrique : un ancien anti-balaka devenu ministre a été remis à la CPI

L’ancien rebelle centrafricain Maxime Mokom a été arrêté par les autorités tchadiennes en vertu d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale délivré en décembre 2018. Selon la CPI, il est suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui auraient été commis à Bangui et dans d’autres localités de la République centrafricaine en 2013 et 2014.

Maxime Mokom a été remis, lundi, à la Cour pénale internationale par le Tchad. Il était le chef d’un groupe armé anti-balaka, une  milice autoproclamée d’autodéfense allié aux principaux groupes armés qui opéraient en Centrafrique. Il était devenu en 2019, ministre chargé du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réinsertion et du Rapatriement (DDRR). Fernand Mandé, coordinateur de la Coalition des organisations de la société civile pour la Cour spéciale, mise en place pour la Centrafrique affirme que « cette arrestation est la bienvenue. Que ce soit la Seleka, les antibalaka ou ceux qui continuent à commettre des exactions, tôt ou tard, ils répondront de leurs actes » Cependant, si Maxime Mokom est désormais entre les mains de la CPI, plusieurs autres anciens rebelles, pourtant visés par des mandats d’arrêt internationaux, continuent de circuler librement en Centrafrique, au Tchad et dans d’autres pays de la sous-région.

« Nous en connaissons d’autres qui sont là, qui sont dans les affaires de diamants, dans le business, qui se promènent dans la ville de Bangui. Hassane Ali Bouba a été arrêté mais libéré. Il était ministre, il a été arrêté par la Cour spéciale mais il a été remis en liberté. Peut-être qu’il y a des intérêts politiques derrière cela », pense Fernand Mandé. Par ailleurs, La CPI a conclu qu’un conflit armé ne présentant pas un caractère international était en cours sur le territoire de la Centrafrique depuis au moins septembre 2013 jusqu’au mois de décembre 2014 entre la Séléka (une coalition de groupes armés principalement composée de musulmans opposés à l’ancien président François Bozizé) et les Anti-Balaka (un mouvement opposé à la Séléka et soutenant François Bozizé). Ainsi,  la Cour pénal international estime qu’il existe des motifs raisonnables de croire que, de septembre 2013  à décembre 2014, une attaque aurait été menée par les Anti-Balaka contre la population civile musulmane et les personnes perçues comme collectivement responsables, complices ou soutenant la Séléka” a souligné la CPI. Rappelons que, Maxime Mokom, comme plusieurs autres ex-rebelles centrafricains, est sur la liste des personnes recherchées par la CPI.

Mariam Guindo

Source: Le Pays- Mali

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