En raison du pillage des équipements et des installations des ONG humanitaires à Bangassou (Sud-est de la Centrafrique), le bureau des Nations-Unies pour la coordination humanitaire (OCHA) a tenu à informer le mercredi 14 mars 2018 de la suspension de toutes les activités humanitaires dans cette localité.
La situation sécuritaire à Bangassou s’aggrave de jour en jour. Les ONG d’aide ne sont plus épargnées. Beaucoup parmi elles perdent des matériels par suite des destructions de la part vraisemblablement des antibalakas.
L’ONG Cordaid a reçu le vendredi dernier une attaque sur ses entrepôts. Ces attaques bien que n’étant pas encore revendiquées relèveraient sûrement des antibalakas. Cette attaque a directement opposé ces hommes armés aux Casques bleus. Mais comme bilan, aucun mort.
C’est d’ailleurs ce qu’a confié Uwolowulakana Ikavi-Gbetanou, porte-parole de la Minusca à nos confrères de l’AFP le vendredi dernier. « Les Casques bleus de la Force et de la Police ont été dépêchés sur place. Pendant l’intervention, ces éléments armés ont ouvert le feu sur les Casques bleus qui ont riposté, faisant fuir les assaillants. Les Casques bleus ont évacué le personnel humanitaire et sécurisé les locaux et équipements de l’ONG. Aucune victime n’a été enregistrée. » Cette attaque a été l’occasion pour certains de voler les voitures, les motos, les panneaux solaires des ONG humanitaires.
Ainsi, tout porte à croire que la Centrafrique est devenue un des pays les plus dangereux pour les organisations humanitaires.
« Compte tenu de la détérioration de la situation sécuritaire à Bangassou, nos partenaires humanitaires dans la ville ont été relocalisés à Bangui », affirme Joseph Inganji, chef de bureau Ocha en Centrafrique.
Il faut rappeler que dans ces derniers temps beaucoup de rumeurs d’attaque courent les frontières. D’autres vont jusqu’à évoquer la tombée de Bangassou entre les mains des groupes armés. Du coup, c’est la panique généralisée.
A cet effet, les populations ruent vers la RDC où il y a des tensions autour du départ de Joseph Kabila. Banagassou traverse une période de crise humanitaire avec la montée en puissance de violences. Avec le départ des ONG humanitaires, que va-t-il devenir ?
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays-Mali