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Centrafrique : la France envoie 400 soldats de plus, l’UE en annonce 1000

Quatre cents soldats français supplémentaires rejoindront bientôt les rangs de l’opération Sangaris. La France a décidé ce vendredi de muscler ses effectifs, portant le nombre de soldats français à 2000 hommes en Centrafrique, un renfort «modeste», a commenté ce vendredi Jean-Marc Ayrault.

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Alors que Paris et les Nations unies insistent sur la nécessité d’un déploiement rapide de forces plus imposantes, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a annoncé vendredi soir devant le Conseil de sécurité que l’Union européenne envisagerait de déployer un millier

de soldats, soit 500 de plus que prévu.

Cette force européenne «sera sur le terrain très, très vite», a-t-elle affirmé, sans donner de date. Selon des diplomate européens, il est prévu que la force européenne se déploie à Bangui à partir du mois de mars.

Amnesty International dénonce «un nettoyage ethnique»

La décision française, prise à l’issue d’un conseil de défense restreint à l’Elysée, répond au chaos qui règne dans ce pays enclavé d’Afrique centrale. Depuis les débuts de l’opération Sangaris, le 5 décembre les combats continuent d’ensanglanter le pays, notamment à l’ouest. Selon la présidence «cet effort supplémentaire de 400 hommes comprend le déploiement anticipé de forces de combat et de gendarmes français qui participeront ensuite à l’opération militaire de l’Union européenne dès son déploiement». Selon une source à la Défense, il s’agira d’éléments de combat d’infanterie, d’éléments pour la logistique, mais aussi d’hélicoptères pour renforcer la mobilité de Sangaris.

Mercredi, Amnesty International a dénoncé un nettoyage ethnique et un exode des musulmans, devenus la cibles des anti-balaka, milices chrétiennes. Ce jeudi, un charnier de 13 cadavres, a été découvert à proximité de la capitale Bangui, dans un camp des ex-Séléka, coalition rebelle musulmane. Le spectre d’une partition entre chrétiens et musulmans menace le pays. Une option que refuse catégoriquement Paris. Selon le ministère de la Défense, «la force française a intensifié cette dernière semaine son action en province».

Ban Ki-moon :  instaurer «la coopération la plus forte possible»

La France appelle le Conseil de sécurité à «accélérer le déploiement d’une opération de maintien de la paix». Un message entendu et relayé ce vendredi le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Se déclarant «très inquiet par le cycle de la vengeance et des représailles» entre chrétiens et musulmans, il a appelé devant le Conseil de sécurité à une action commune. «Nous devons agir ensemble et maintenant, nous devons agir de manière décisive pour éviter le pire», a-t-il martelé. Evoquant les efforts militaires déployés sur le terrain par la France, l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA), il a vu dans la crise centrafricaine une occasion d’instaurer «la coopération la plus forte possible entre les Nations unies, l’UA et l’UE». Mardi, le Conseil de sécurité se réunira une nouvelle fois sur ce dossier.

La chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton a promis à que l’UE «travaillera avec (lui) pour assurer une opération internationale bien coordonnée si le Conseil décide qu’une opération de maintien de la paix de l’ONU est la meilleure solution» Une telle opération, qui verrait les soldats de la Misca passer sous casque bleu, nécessitera une nouvelle résolution de l’ONU. L’Union africaine est pour l’instant réticente à passer le relais aux Nations unies.

QUESTION DU JOUR. Centrafrique : la France a-t-elle raison d’envoyer des renforts militaires ?

Au moins cinq pays de l’UE à la rescousse

La France, qui combat aux côtés de la Misca, force africaine de 6000 hommes, est également en attente de renforts européens.  La Pologne pourrait envoyer environ 140 hommes. La Géorgie, pays non-membre de l’UE mais désireuse de s’en rapprocher, a également proposé plus de 100 soldats. Une autre compagnie pourrait être formée de militaires déployés par l’Estonie, la Lettonie, le Portugal et la Roumanie, qui enverraient chacun entre 30 et 50 hommes. L’Espagne envisage également d’être présente. Un chiffre qui au total avoisinerait les mille soldats, selon Ashton. Jusqu’à présent, ni l’Allemagne ni le Royaume-Uni ni l’Italie n’ont fait part de leur intention d’envoyer des troupes.

L’Elysée réclame «qu’un soutien plus important soit accordé à la mission africaine, pour lui permettre d’être plus mobile». Paris appelle donc la communauté internationale, «y compris les Etats-Unis», souligne-t-on côté Défense, «pour lui permettre de se déployer plus rapidement sur l’ensemble du territoire». La Misca dispose, en effet, de très peu de véhicules.

source : leparisien

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