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Centrafrique et Soudan du Sud au menu du sommet de l’UA

Le 22e sommet de l’Union africaine, qui s’est tenu à Addis Abeba en Ethiopie, a pris fin ce vendredi soir. Deux jours de discussions qui ont principalement tourné autour des crises en Centrafrique et au Soudan du Sud.

Assemblée générale Union africaine UA Addis Abeba

Sur le Soudan du Sud, la médiation de l’organe régional, l’Igad, avait bien préparé le terrain, puisqu’un cessez-le-feu a été signé quelques jours avant l’ouverture du sommet. Mais la trêve n’est pas respectée. Les pays de l’Igad, à l’issue d’un mini sommet tenu ce vendredi matin, ont décidé d’envoyer des observateurs sous 48 heures.

Sur la République centrafricaine, il y a ceux qui sont ouvertement favorables au déploiement de casques bleus comme le Cameroun, la Tanzanie ou la RDC, mais les pays d’Afrique centrale sont moins enthousiastes. Ils estimaient il y a peu que ce serait un désaveu pour la Misca, et qu’il fallait donner plus de temps à la force africaine.

Enfin, sur la RDC, onze pays impliqués formellement depuis février dernier, dans le retour de la paix dans l’est du pays, ont adopté vendredi un plan d’action prioritaire. Il affine les obligations des uns et des autres avec des dattes buttoirs, et c’est essentiel car même si les rebelles du M23 ont été défaits en novembre, les défis posés par la multitude de forces rebelles nocives sont légion dans l’est de la RDC.

L’Angola se propose de lancer un mini club de cinq chefs d’Etat, pour relancer le dialogue politique autour des présidents rwandais et congolais. Ils seraient entourés de leurs homologues ougandais, angolais et sud-africain.

La réponse immédiate des Africains aux crises

Le président mauritanien Mohammed Ould Abdelaziz, qui est président en exercice de l’UA, a déclaré lors de la conférence de presse de clôture du sommet, que l’UA avait décidé d’accélérer le volet opérationnel de ce nouveau mécanisme de réponse immédiate aux crises.

Ce système repose sur la base du volontariat, c’est-à-dire que dans chaque région, un ou deux pays acceptent de mettre à la disposition de l’UA, des unités armées qui seront capables de se projeter rapidement sur une zone de conflits dans leur région, après avoir reçu le feu vert du Conseil politique et sécurité de l’UA.

Dix ont répondu à l’appel pour l’heure. Abdelaziz n’a pas donné de détails, mais selon un document de travail que nous avons pu consulter, le déploiement dans un pays ne peut se faire sans l’aval du président du pays en question. Le Nigéria, un poids lourd du continent, s’oppose à deux clauses du document.

Seuls les pays qui se sont déclarés volontaires vont participer au volet opérationnel de la Caric [la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises, NDLR] avant un déploiement. Abuja estime que ces décisions relèvent de la compétence du Conseil paix et sécurité de l’UA. Par ailleurs, les chefs d’Etat des pays volontaires désigneront l’un d’entre eux pour coordonner la Caric, le Nigéria s’y oppose également pour les mêmes raisons.

Pour rappel, l’Union avait décidé il y a un, de la mise en place de la Caric, une capacité qui fait cruellement défaut on continent. On l’a vu il y a un an au Mali, cela a généré une réelle prise de conscience, il y a une forte volonté politique.


A quoi servent les sommets de l’UA ?

L’Union africaine est un bloc politique avec une cinquantaine de pays membres et ces sommets sont l’occasion de prises de position, de déclarations, qui ont plus de poids lorsqu’elles sont annoncées en sommet au niveau des chefs d’Etat, mais cela ne suffit pas toujours. Le Conseil de sécurité de l’ONU, par exemple, a rejeté la demande de l’UA adoptée en sommet sur la réforme de la CPI.

Et puis à chaque sommet son lot de conflits, le plus souvent on l’a vu, l’UA appuie les décisions des organisations régionales, mais les chefs d’Etat peuvent aussi les réorienter ou reprendre la main lorsque la situation échappe à ces entités. C’est aussi l’occasion d’entériner des décisions sur le fonctionnement même de l’organisation, ses nombreuses structures, leurs financements.

A ce sujet, la présidente de la commission a dit lors de sa prise de fonction qu’elle souhaitait réduire le nombre de projets et de structures pour permettre à des initiatives prioritaires d’être véritablement menées à leur terme. Mais un an plus tard, l’appel de Nkossazana Dlamini Zuma a été peu suivi. Un thème est retenu chaque année pour donner une impulsion à un dossier en particulier. L’an passé, c’était le panafricanisme, cette année c’était l’agriculture et la sécurité alimentaire.

 

Source: RFI

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