Selon l’enquête de l’Observatoire mondial de l’UNESCO on dénombre 99 meurtres de journalistes en 2018 et 1 307 assassinats de journalistes au total dans le monde entre 1994 et 2018
Le Mali à l’instar des autres nations du monde, a célébré le vendredi 3 Mai, la Journée internationale de la liberté de la presse. Cette journée est célébrée chaque année au Mali par la Maison de la presse et son partenaire UNESCO-Mali, sous l’égide du département en charge de l’Economie numérique et de la Communication.
La célébration de cette journée a eu lieu sous le thème : « Médias pour la démocratie : le journalisme et les élections en période de désinformation ».
Rappelons que cette journée mondiale de la liberté de la presse a été décrétée lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993. Elle offre l’occasion aux professionnels des médias de passer en revue les activités réalisées dans le secteur au cours de l’exercice l’écoulé, et identifier les difficultés, ainsi que les perspectives.
Le représentant de l’UNESCO, Pierre Saye, a révélé, dans son propos, que cette année l’UNESCO a choisi pour thème « Médias pour la démocratie : le journaliste et les élections en période de désinformation », afin de ressortir les défis auxquels sont confrontés les médias lors des élections, mais aussi comment ces derniers peuvent épauler les processus de paix et de réconciliation. Il a aussi rappelé que, selon l’enquête de l’Observatoire mondial de l’UNESCO on dénombre 99 meurtres de journalistes en 2018 et 1 307 assassinats de journalistes au total dans le monde entre 1994 et 2018. Selon Pierre Saye, cette menace nous impose une vigilance sans cesse renouvelée. Nous devons agir ensemble pour protéger la liberté d’expression et la sécurité des journalistes a t-il dit.
Pierre Saye a saisi l’occasion pour informer que le bureau de l’UNESCO, compte mettre en œuvre au cours de cette année trois projets avec le Gouvernement du Mali, dont deux sur la sécurité des journalistes avec pour objectif de soutenir la Mali dans la promotion de la liberté de la presse. Et un projet sur « l’Autonomisation des jeunes en Afrique grâce aux médias et à la communication », avec pour objectif de renforcer le professionnalisme et la qualité du contenu éditorial des médias maliens.
Plusieurs sous thèmes ont été abordés lors de la présente célébration. Il s’agit entre autres de : comment le journaliste professionnel peut-il jouer un rôle plus visible et plus distinctif ? En cette nouvelle ère digitale, dans quelle mesure la liberté d’expression et les régulations électorales doivent-elles s’appliquer aux sociétés d’internet, aux institutions médiatiques et à la gouvernance d’internet de façon plus générale ? Quels sont les risques posés par les nouvelles technologies pour les communications en période électorale ? Quels usages peuvent faire les médias de ces outils, afin d’améliorer leur couverture électorale ?
Pour sa part, le Secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et de la Communication a rappelé le rôle joué par les hommes et les femmes des médias dans la consolidation de l’Etat de droit et le renforcement conséquent des espaces de liberté d’expression au Mali. « C’est pourquoi, je tiens encore à vous féliciter d’où que vous venez pour votre contribution inestimable à l’émergence et à la consolidation de la démocratie », a-t-il indiqué. Avant de déclarer : « je ne suis pas là en réalité pour tenir des propos justes, ou agréables à vos oreilles. Si nous nous retrouvons dans des occasions comme ça, c’est extrêmement important que certaines vérités soient dites. Je voudrais dire que nous avons apprécié, ainsi que le monde entier la manière dont vous avez assuré la couverture des dernières consultations électorales au Mali » s’est réjoui le Secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et de la Communication ».
AMTouré
Source: Le 22 Septembre