La présidente de la coordination des associations féminines et ONG, Dembélé Oulematou Sow a tenu, le lundi 5 mars 2018, un point de presse dans les locaux de la structure. L’objectif, informer les hommes de medias sur les préparatifs du 8 mars et inviter les autorités à sécuriser leur siège afin qu’elles puissent travailler dans la quiétude.
A l’entame de ses propos, Mme Dembélé Oulématou Sow n’est pas passée par quatre chemins pour dénoncer le fait que son bureau n’est pas associé à l’organisation de la journée internationale des femmes, le 8 mars malgré qu’il est légal. « Nous avons été surprises que nous n’avons pas été associées à l’organisation du 8 mars malgré que la justice a validé notre bureau et nous sommes légalement installées », s’est-elle étonné. Or, ajoute-t-elle, dans les années précédentes, le gouvernement a toujours associé la CAFO dans l’organisation de la célébration de cette journée. Aux dires de Dembélé Oulematou Sow, avec ou sans l’appui du gouvernement, son bureau va célébrer cette journée en tant que structure faitière de la femme Malienne. « Bien que nous ne soyons pas associées, nous comptons faire une conférence de presse ici dans la cour de la CAFO le huit mars », a-t-elle laissé entendre. À ses dires, la célébration de cette journée à ses frais dénote de l’intérêt que son bureau accorde à la CAFO et à la femme Malienne. Pour Mme Dembélé Oulematou Sow, le gouvernement doit assumer sa responsabilité car il n’y a aucune raison que son bureau ne puisse pas être associé à l’organisation de cette journée des femmes.
Par ailleurs, le nouveau bureau a invité les autorités à sécuriser le siège de la CAFO car malgré la grosse de justice, les émissaires du clan Oumou Touré l’empêchent de travailler. « Depuis notre installation suite à la décision de la justice qui a validé notre assemblée générale extraordinaire, nous n’arrivons pas à travailler à cause des émissaires de l’autre clan qui dansent, chantent et occupent la cour », a déclaré Dembélé Oulematou Sow. A l’en croire, toutes les autorités ont été informées de la validation de leur bureau et de leur installation. Selon la présidente, son bureau veut travailler pour le salut de la femme Malienne. Les autorités doivent l’aider en ce sens. La présidente affirme que même si leurs lettres et demandes d’audience n’ont jusqu’à présent pas été répondues par la présidence, le bureau insiste sur l’implication du président de la république. « Nous demandons l’implication du président de la république et de son premier ministre pour la sécurisation de notre siège afin que nous puissions travailler », a-t-elle sollicité.
La conférencière a enfin invité les femmes du Mali à l’union et à l’entente pour que demeure ce pays. « Que les femmes du Mali sachent que nous sommes là pour elles et nous allons travailler dans l’exclusivité », a-t-elle conclu.
Boureima Guindo
Source: Le Pays-Mali