Le dimanche 23 mars dernier, le Mali a célébré la 61ème Journée mondiale des lépreux, sous la présidence effective du Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, à l’ex Institut Marchoux. De nombreux membres du gouvernement, le Gouverneur du District, les élus de la Commune IV et le Président du Directoire de la Fondation Raoul Follereau et de l’Union Internationale des Associations Raoul Follereau, Michel Récipon étaient de la fête, qui a réuni une foule considérable.
Le Président de l’Union Malienne Raoul Follereau, Goulou Moussa Traoré, après avoir souhaité la bienvenue à ses hôtes, a rappelé que ce fut en 1954, avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), que fut célébrée la 1ère Journée mondiale des lépreux.
Adoptée aujourd’hui par 137 pays à travers le monde, cette Journée a pour but, pour reprendre les mots de son défunt initiateur, Raoul Follereau «d’obtenir que les malades de la lèpre soient soignés comme tous les autres malades et de guérir les bien portants de la peur absurde, et parfois criminelle, qu’ils ont de cette maladie et de ceux qui en sont atteints».
M. Traoré profitera de l’occasion pour remercier le Président de la République de ses actions en faveur de la promotion des handicapés au Mali, signalant qu’il fut, lorsqu’il était Premier ministre, à l’origine de l’embauche de 25 jeunes diplômés handicapés par la Fonction publique, des précurseurs largement imités, puisque l’on compte de nos jours 297 jeunes diplômés handicapés fonctionnaires ou conventionnaires de l’Etat, toutes catégories confondues, dans notre pays
Mamadou Coulibaly, porte-parole des anciens malades de la lèpre (les célèbres malades blanchis) a demandé au Président IBK de les «aider à vivre» par le financement de micros projets et d’activités génératrices de revenus (AGR). Cela permettra, selon lui, de soulager leurs souffrances (précarité, prix élevés des denrées de base) et de faciliter leur réinsertion socioéconomique.
Le Président IBK a promis que tout serait mis en œuvre pour le soutien aux malades de la lèpre et a lancé un appel à plus de solidarité et à l’éveil des consciences «pour casser à jamais les barrières de l’exclusion». Il affirmera aussi que, malgré le recul de la maladie en Afrique et au Mali, qui a désormais atteint le seuil d’élimination de la lèpre, selon les critères de l’OMS.
«Il faudra continuer cet élan de solidarité à l’endroit de nos frères malades de la lèpre», a-t-il dit, avant de rendre hommage à Fondation Raoul Follereau, affirmant «le combat qu’elle mène est un combat à dimension mondiale. Nous serons toujours à ses côtés».
Rappelons, pour citer le Représentant – Résident de l’OMS au Mali, le Dr Ibrahima Sossé Fall, que la lèpre est une maladie chronique très ancienne, causée par le Bacille de Hansen (Mycobacterium leprae), qui a une durée d’incubation allant de 5 à 20 ans et dont les premiers symptômes sont des taches dépigmentées et insensibles sur le corps. Au Mali, et le Dr Fall en a félicité le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, les efforts conjugués de nos autorités et de leurs partenaires ont permis d’atteindre aujourd’hui un taux de prévalence de 0,22 cas pour 10 000 habitants, le seuil d’élimination officiel étant de moins de 1 cas pour 10 000 habitants.
La célébration de la Journée mondiale des lépreux a été agrémentée par les notes de musique de l’Orchestre Raoul Follereau et les prestations artistiques des tout petits du jardin d’enfants Les Moineaux, auxquels le Chef de l’Etat a remis deux enveloppes de 500 000 FCFA chacun. S’y ajoutent deux dons de 1 000 000 de FCFA à l’endroit de l’Union malienne Raoul Follereau et d
u personnel soignant du Centre national d’appui à la lutte contre les maladies.
C’est par une visite des stands des produits maraîchers et artisanaux de l’Association malienne Raoul Follereau que le Président de la République a achevé sa participation effective à cette 61ème Journée mondiale des lépreux, avant de se prêter aux questions de la presse nationale.
Ramata Diaouré