La question de la tenue des élections à la date indiquée avait probablement été au cœur des discussions. La position des autorités sur la tenue des élections est connue ; elles considèrent que la prorogation de la transition est une nécessité, contrairement à la Cedeao qui demande à ce que le délai soit respecté. Après cette visite de travail, le Président en exercice de la Cedeao pourrait faire un communiqué officiel dans les 72 heures qui suivent pour décrire la position des autorités maliennes ou convoquer une réunion d’urgence des chefs d’Etat de la Cedeao au cours de laquelle les autorités maliennes prendront part et seront appelées à se prononcer clairement afin de choisir entre le respect du délai de la transition et la prorogation.
Si les autorités tiennent à proroger la transition, il faudrait qu’elles acceptent d’ouvrir le débat dès maintenant, en incluant tous les maliens dans la prise d’une décision aussi importante. Lors de la réunion avec le Président ghanéen, le ministre en charge de l’Administration a fait le point de la situation sécuritaire. Cette situation qui ne cesse de se dégrader pourrait servir de prétexte pour obtenir une prorogation. Un désaccord semble exister entre les chefs d’Etat de la sous-région sur la question de la prorogation de la transition au Mali. Au bout du compte, ils pourraient se mettre d’accord en acceptant une nouvelle date qui sera irrévocable pour éviter une fragilisation de l’institution. Un prochain gouvernement d’ouverture au Mali n’est donc pas exclu.
Abdoul Aziz O Diallo
Source: Le Démocrate- Mali