En retirant certaines personnes des filets de la justice, l’État crée des sentiments de révoltes. Avant tout, le peuple demande la paix et de meilleure condition de vie. La corruption et les malversations financières
ont un coût économique. Elles privent l’État de ressources importantes qui auraient pu servir à financer des investissements ou à faire face à ses charges de fonctionnement.
Elles constituent des facteurs aggravants du phénomène de la pauvreté. Il doit assurer la paix entre les Maliens, protéger les honnêtes gens contre les violents et les voleurs, dire qui a raison qui a tort. C’est pourquoi il y a les lois, la justice, la police, la gendarmerie et les tribunaux.
Aujourd’hui, la transition, dans la gestion des ressources humaines, n’est pas sincère au regard de ce qui se passe. Des personnalités sont interpellées par la justice, d’autres sont en prison tandis que d’autres se la coulent douce. C’est une justice à deux vitesses à laquelle nous assistons. «Lorsqu’on est broyé par une telle injustice, lorsqu’on subit ce rejet sans cause, ce refus sans raison, la tentation devient
irrésistible de recourir au plus désespéré de tous les arguments: la violence». C’est donc ici et maintenant qu’il faut parler le vrai langage; celui de dire la vérité et d’agir en toute vérité.
L’Inter de Bamako