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CDI-Médiation : La jeunesse de Tombouctou et Gourma-Rharouss adhèrent à grande pompe

La situation sécuritaire de notre pays est de plus en plus inquiétante. Il ne se passe plus de jour sans problème, mais malgré tout nos autorités continuent de chanter que tout va bien. Il est temps que le gouvernement ouvre les yeux et prend conscience des réalités du terrain.

Le Mali traverse aujourd’hui une zone de grandes turbulences sécuritaires. Les parties nord et centre du pays sont de plus en plus dangereuses pour les citoyens  qui n’ont d’autre moyen que de voyager par la route. Les axes sont bondés de braqueurs avec qui il faut toujours jouer au plus intelligent pour ne pas se faire prendre. Sinon, on vous dépouille simplement de tout ce que vous avez et si vous n’avez rien c’est la chicotte. Pour pallier ce problème, puisqu’il faut quand même voyager, on joue au chat et à la souris avec les braqueurs. À chacun sa chance. « On ne sait vraiment plus à quoi nous en tenir. Ces malfaiteurs sont sur toutes les voies. D’ici jusqu’à Bambara Maoudé, on est en danger. Il est temps que l’armée fasse des vraies patrouilles sur le tronçon et pour le dissuader en attendant que la paix revienne », s’exclame Djiguiba, chauffeur sur le trajet Mopti – Tombouctou.

Au chat et à la souris

Pour s’exfiltrer des pièges des braqueurs, les chauffeurs usent de toute leur intelligence et de leur connaissance de terrain. « Il faut être rapide, vigilant, et avoir beaucoup de carburant. De nos jours, on ne fait plus assez d’escales, sauf en cas d’urgence. Mais souvent on nous tire dessus et on est obligé d’obtempérer, car ça peut être dangereux », confie Alpha. De nos jours, les voyageurs entre Tombouctou et Mopti se préparent à tout : braquages, flagellation… et, pour éviter d’être surpris, le voyage se fait sans étape. Les seules sont de l’ordre de l’urgence et les lieux sont bien choisis. Il y a même des chauffeurs qui ne passent plus ni par Bambara Maoudé, ni par Ngouma. Pour eux, c’est la pleine brousse de Tombouctou à Boré. Mais, face à cela, les braqueurs eux aussi s’organisent, multiplient leurs lieux d’embuscades et se renseignent par téléphone. Dès qu’une voiture quitte le bord du fleuve de Tombouctou, ils le savent et se préparent à lui barrer la route.

À Gao, on est souvent obligé de faire un long détour pour arriver à Bamako. La route est semée d’embûches : braqueurs, mines, mauvais état, mauvais état des bus. Il faut donc passer par le Niger, puis le Burkina pour venir à Bamako. « Je viens de Gao pour participer au Concours National d’Orthographe et de Lecture. « À cause de l’état de nos routes et des problèmes qu’on y vit, nous avons été obligés de passer par le Niger, puis par le Burkina avant d’arriver à Bamako. C’est hallucinant. Il faut que la paix revienne, on en a besoin pour aller de l’avant », nous confie Djibrilla Maiga.

La sécurité du pays laisse à désirer. C’est un sujet sur lequel personne ne tergiversera. Au centre et au nord, nos militaires sont tous les jours victimes de mines et autres attaques, nos routes sont bondés de braqueurs et plus personne n’a le « droit » de posséder un bon engin. Au sud, c’est le grand banditisme aussi, mais, à en croire les discours et certains faits, ce n’est pas ce qui préoccupe les autorités. Il serait quand même grand temps qu’on revienne sur terre pour trouver une solution définitive à cette affaire qui n’a que trop duré.

Nord Sud Mali

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