La CMA a profité de sa session ordinaire dernière pour se prononcer sur son regard sur la situation socio-politique qui prévaut à Bamako ; l’analyse de la CMA sur la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation (APR) et beaucoup d’autres points.
S’agissant de la mise en œuvre pour l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, la CMA déplore que, cinq ans après la signature de l’APR, son application demeure encore au stade des « mesures intérimaires et transitoires ». « Les débats sur les questions de fond liées aux réformes politiques et institutionnelles, celles de défense et sécurité n’ont pas été approfondies de façon à permettre l’atteinte de compromis définitifs », indique-t-on dans le communiqué. Aussi, le comité directeur de la CMA a appelé à la tenue d’un débat de fond sur la question des forces de défense et de sécurité reconstituées, afin d’aboutir à un compromis définitif, conforment à l’APR. Cela après la finalisation du processus de DDR accéléré et l’opérationnalisation des unités reconstituées qui en découlent. Elle insiste enfin sur l’inclusion des signataires de l’APR dans les organes de gestion du FDD (comité de pilotage et comité de gestion) de façon significative et représentative.
Parlant de la crise socio politique qui prévaut à Bamako, le Comité directeur de la CMA dit la suivre avec une attention particulière. « Il appelle les acteurs de cette crise à la retenue et à privilégier le dialogue comme seule voie de règlement de différends. Il appuie les efforts en cours de la communauté internationale en vue d’une solution de sortie de crise », propose la CMA comme solution à la sortie de crise au Mali. Selon cette organisation, la dégradation de la situation sécuritaire et politique résulte, en grande partie, du retard pris dans la mise en œuvre des réformes prévues par l’APR dans les domaines sécuritaire et institutionnel.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali