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Casques bleus au Mali : « beaucoup a été fait mais beaucoup reste à faire »

Alors que le monde célèbre la journée internationale des casques bleus des Nations unies le 29 mai prochain, le Mali où ils sont présents depuis 2013, a pris les devants en les rendant hommage ce vendredi. Ils étaient nombreux à saluer leur sacrifice pour le pays notamment le représentant spécial du Secrétaire général des Nations au Mali et chef de la MINUSMA, M. El-Ghassim Wane qui estiment que les soldats de la paix ont encore fort à faire pour le retour de la paix du Mali.

 

Autorités de la transition, société civile, représentants diplomatiques… sous le soleil chaud de la capitale malienne en ce vendredi après-midi, ils sont nombreux à rendre hommage aux soldats de la paix des Nations Unis au quartier général de la MINUSMA à Sénou.

« Ce jour nous rappelle le sacrifice des hommes et des femmes qui œuvrent inlassablement pour un pays durable dans le monde. Il nous donne l’occasion d’honorer la mémoire des 4000 casques bleus qui ont perdu la vie au service de nobles causes », témoigne le général de division Paul N’Diaye, Commandant adjoint de la force, représentant le commandant de la force de la MINUSMA.

À ce jour, 258 casques bleus ont trouvé la mort au Mali en neuf ans de présence de la MINUSMA et qui fait de la mission « la plus dangereuse des opérations de paix des Nations Unies ».

Parmi eux, le capitaine Abdelrazakh Hamit Bahar, du Tchad qui vient de recevoir à titre posthume la plus haute distinction du maintien de la paix des Nations Unies « pour courage exceptionnel ». C’est celle de la médaille portant le nom du capitaine Bmaye Diagne qui a sauvé des centaines de vies étant casque bleu au Rwanda en 1994.

« Alors que nous continuons a déployé des efforts supplémentaires en appui aux autorités de la transition l’insécurité reste hélas une réalité quotidienne infligeant toute sorte de souffrances a des populations qui n’en peuvent plus », déplore le chef de la MINUSMA, EL-Gassim Wane. Selon lui, dans des nombreuses localités de milliers d’enfants ne sont plus dans les mesures de jouir des plus fondamentaux de leurs droits, celui d’aller à l’école. Ailleurs hommes et femmes regardent l’avenir avec beaucoup d’anxiété car ils n’ont pas pu semer encore moins récolter compromettant la sécurité alimentaire des centaines de milliers de personnes. En outre, ajoute-t-il, les commerçants craignent pour leur avenir et celui de leur famille car aller à une foire hebdomadaire, une activité autres fois des plus normales est devenue un exercice pédieux. « Un tableau bien sombre qui signale que si beaucoup a été fait, beaucoup reste à faire », estime-t-il. Pour y pallier, comme l’indique, le thème de la journée internationales des casques bleus, « ensemble pour la paix : le partenariat, clé du progrès », pour M. Wane, il faudrait une collaboration encore plus pousser avec tous les partenaires présents au Mali. « Car comme le dit, le proverbe malien, un seul doigt ne peut prendre le cailloux », rappelle-t-il.

Aly Asmane Ascofaré

Sourcer : Journal du Mali

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