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Cartographie : MISE JOUR A FOND DE LA CARTE NATIONALE

La carte du Mali, depuis les années 1960, n’a pas été réellement mise à jour. Or, avec le temps, beaucoup de données ont changé sur le terrain. D’où la nécessité d’une remise à jour de la carte topographique de notre pays. C’est l’idée qui a sous-tendu un projet ayant visé la réfection de la carte nationale topographique du Mali à l’échelle du 1/200.000 ainsi qu’à la réalisation de produits et services dérivés et à la modernisation de l’Institut géographique du Mali (IGM). Le projet remonte en fait à l’année 2012 quand l’Union européenne a demandé à l’IGN-F, l’équivalent français de l’IGM (Institut géographique du Mali), de s’atteler à la réalisation dudit projet.
Quatre ans après, le projet en question est arrivé presque à terme. Ses responsables ont donc voulu prendre rendez-vous avec la presse pour une brève présentation des résultats de leurs travaux. La rencontre a eu lieu le week-end dernier à la Maison de la presse. A l’occasion, le directeur général de l’Institut géographique du Mali, M. Ando Enko Guindo, avait à ses côtés le chef du projet assistance technique (IGN-France), M. Nicholas Gréhant, et le chef  de service cartographie de l’IGM et point focal du projet, M. Bréhima Diéguéni. De nombreux techniciens de l’institut ont également pris part à l’évènement.

carte mali
Image de la carte du Mali à l’appui, le technicien du projet  a procédé à une présentation technique et détaillée des travaux menés dans le cadre du projet. Des explications du technicien, il est ressorti que notre pays dispose désormais d’une nouvelle carte réalisée sans que les données de base ne soient affectées. Partant du fait que la cartographie nationale de notre pays n’avait pas été remise à jour depuis 50 ans, le projet a donné naissance à un certain nombre de produits. Il s’agit d’une nouvelle cartographie de base couvrant l’intégralité du territoire national, avec plus de 100.000 exemplaires imprimés, la réalisation de produits dérivés tels que des cartes numériques, des bases de données vectorielles au 1/200 000 et au 1/1000 000. En outre, le projet a permis la mise en place et l’administration d’outils web de visualisation (géo portail) et de recherche (géo catalogue), d’une base de données, d’un vecteur d’occupation des terres à grande échelle par photo interprétation de l’imagerie satellitaire ainsi que des plans de 28 villes majeures du pays (principalement les chefs-lieux de région et cercle en zones dites « sécurisées ».
La présentation a été l’occasion pour les responsables de l’IGM de clarifier certains points ayant fait l’objet de discussions. Les spécialistes en charge de l’exécution du projet ont ainsi expliqué que le travail des experts et techniciens de la cartographie n’a pas eu pour vocation de toucher aux limites actuelles de la carte de notre pays. S’il y a changement, ont-il précisé, cela a seulement pu porter sur centaines localités de l’intérieur du pays et non sur ses limites actuelles. Pour une simple question de bon sens, une ville créée dans les années 1960 ne saurait, du point de vue géographique,  être présentée  sous le même aspect en 2016, ont soutenu les experts.  Concernant la périodicité de la mise à jour de la carte nationale, les responsables de l’IGM ont voulu être précis. Pour eux, l’institut ne fait que ressortir les réalités du terrain sur une carte. Quant à la décision politique, elle appartient aux plus hautes autorités du pays. « La carte n’est qu’un simple outil d’aide à la décision », estiment-ils tout en précisant que les réalités du terrain des années 1960 sont forcément différentes des réalités d’aujourd’hui.
Financé par le 10è FED (Fonds européen de Développement), le projet a visé un double objectif : produire, dans un premier temps, une base de données nationales de référence devant servir de support à la création de la nouvelle carte topographique du pays au 1/200 000 et, dans un second temps, réaliser un ensemble de produits et services dérivés.
Par delà ce double objectif, l’ambition était aussi de  garantir un transfert complet de compétences au personnel national grâce à l’appui d’une assistance technique. Les produits obtenus offriront, à l’ensemble des secteurs d’application, un référentiel cartographique commun cohérent  devant  constituer le socle de travail pour la production de données thématiques indispensables à différentes institutions.
Les responsables du projet envisagent la tenue d’un « séminaire de fin de projet » pour la semaine prochaine. Ils entendent, au cours de cette prochaine rencontre, détailler les principales conclusions de leurs travaux.
Mh. TRAORE

Source : Essor

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