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Carrière politique en dents-de-scie : Soumaïla Cissé au crépuscule d’une funeste course à Koulouba

Quand on est arrivé à l’apogée de sa gloire, il faut savoir faire preuve de sagesse et s’effacer intelligemment des méandres du jeu politique afin de chercher à préserver le minimum d’honneur qui nous reste. Par contre, lorsqu’on échoue dans cet élan d’assagissement et qu’on s’entête à vouloir, à tout prix, gagner une cause qui n’est plus à portée de main, on ne peut que finir par creuser la tombe de notre propre destin. Tel est visiblement le cas de l’honorable Soumaïla Cissé, président de l’URD, parti à l’opposition.

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L’élu de Niafunké, présentement chef de file de l’opposition malienne, aura manifestement tout tenté pour forcer les portes de Koulouba. En vain. Arrivé aujourd’hui au terminus d’une carrière qui n’est aucunement digne d’exemple pour les générations montantes, l’homme ne semble point comprendre qu’il doive, à présent, mettre balle à terre pour une ambition qu’il ne verra malheureusement plus se réaliser, car profondément désavoué par un peuple qui a bien perçu l’essence mafieuse de sa personnalité. Ce, malgré plusieurs personnes qui adhèrent aux idéaux du parti. Loin de nous la prétention de mettre en doute la grande capacité intellectuelle que regorge le parti de M Cissé. Bref, c’est un autre cadre qui pourra donc faire la différence si seulement le parti de l’URD ambitionne de briguer la magistrature suprême en 2018.

Assassinat programmé du capitaine Sanogo et compagnons

Jusqu’à ce jour, Soumaïla Cissé n’est jamais parvenu à prouver son innocence dans le contrecoup d’Etat du 30 avril 2012 avec pour seul dessein d’assassiner le capitaine Amadou Haya Sanogo et ses compagnons pour ensuite remettre le pouvoir à la même “racaille” qui avait délibérément enterré l’armée et la souveraineté de l’Etat. Des politiciens véreux, après avoir été brutalement évincés de leurs prérogatives “juteuses”, avaient, à travers un plan machiavélique bien ficelé, réussi à dresser les bérets rouges contre les bérets verts, juste pour faire basculer les institutions de la République dans leur camp.

Une sale manœuvre politico-militaire au bilan extrêmement lourd et dans laquelle plusieurs sources, tant civiles que militaires, nous ont bel et bien cité le rôle éminent de Soumaïla Cissé. Un dossier édifiant sur la moralité de l’homme et sur lequel notre hebdo reviendra très prochainement avec des détails plus précis.

Après avoir échoué dans la mise en œuvre d’un projet diabolique, Soumaïla Cissé aurait, cette fois-ci, mobilisé les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) contre le Mali en leur demandant “solennellement” de lui imposer un embargo. Ayant compris, à l’époque, que le putsch du capitaine Sanogo avait été largement applaudi par le peuple malien, il fallait coûte que coûte trouver une formule politicienne pour parvenir à briser la résistance de tous ces Maliens qui s’étaient solidement mobilisés derrière l’ex-professeur d’anglais de l’Emia, devenu l’homme fort du moment.

Pour ce faire, il fallait d’abord chercher à “affamer” les Maliens, leur rendre la vie impossible, jusqu’au point où ceux-ci finiraient par se soulever contre leur héro (AHS).

Le “meilleur antidote” que l’ex-ministre des Finances et ses acolytes eussent trouvé, était d’user de leur carnet d’adresses bien fournies pour diligenter un embargo contre le Mali en se servant notamment du club des chefs d’Etat ouest-africains, que dis-je, de la Cédéao, à laquelle, ils avaient déjà raconté toutes sortes de mensonges alarmistes à propos du Mali et des putschistes qui tenaient encore fermement le pouvoir et dont les mafioso du FDR voulaient vaille que vaille écarter de l’appareil de l’Etat, rien que pour sauver leur propres têtes tout en prétendant œuvrer pour le bien de la nation.

Cela avait permis à Soumaïla Cissé et complices de multiples rencontres secrètes avec des chancelleries occidentales à Bamako et d’innombrables voyages dans la sous-région aussi bien qu’en Europe pour amener leurs partenaires de l’étranger à user de tous les moyens pour chasser la junte du pouvoir, même si, pour cela, il fallait y sacrifier la vie de tous les Maliens. Dieu Seul sait combien de millions ont été grivoisement injectés dans la conduite d’un projet déstabilisateur par ceux-là mêmes qui disaient pourtant ne jurer que par le Mali. Des flibustiers de la dernière galaxie qui n’avaient jamais imaginé se retrouver hors des rouages du pouvoir après avoir machinalement conduit le pays suicide.

 

Mépris et malhonnêteté  intellectuelle…

Lors des mouvements de protestation de janvier 2015 qui avait violemment opposé la jeunesse de Gao aux forces de l’ordre où des manifestants avaient été tués à bout portant par des éléments de la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), le même Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, avait catégoriquement nié toute responsabilité directe des forces onusiennes dans lesdits assassinats.

Il a soutenu implicitement la thèse selon laquelle certains manifestants détiendraient illégalement des armes à feu qui auraient été utilisées contre les soldats de la Minusma, lesquels se seraient, eux aussi, “légitimement” défendus contre la foule, jusqu’à ce qu’un rapport d’enquête de l’ONU, vienne confirmer, quelques mois après, l’implication directe et sans équivoque des éléments de la Minusma dans la tuerie des cinq manifestants de la Cité des Askia, dont une jeune femme. Cela avait ensuite conduit à l’expulsion de quelques soldats de la mission onusienne que le même document avait, en son temps, épinglés comme étant les vrais auteurs du massacre.

Récemment, à la faveur des mouvements de protestation de la Plateforme “An tè, A bana”, Soumaïla Cissé avait désespérément tenté de se faire une virginité politique en se montrant en première ligne du combat contre le projet de révision constitutionnelle initié par le président IBK. Il voulait sournoisement en faire un objet de récupération politicienne à sa seule gloire.

En revanche, se sentant fortement menacé par le mouvement “Alternance-2018” de l’activiste Ras Bath (lequel ne compte lui faire absolument aucun cadeau pour la prochaine présidentielle), l’honorable Cissé, désormais, se voit de plus en plus au crépuscule d’une carrière politique et institutionnelle peu élogieuse, parsemée d’indélicatesses dont plusieurs cas de malversations et fraudes fiscales (ACI, CMDT, etc. sur lesquelles nous reviendrons plus largement).

Ce n’est point fortuit si l’homme a, jusqu’ici, refusé de justifier sa fortune malgré de graves accusations incessamment formulées par ses détracteurs à propos d’opérations financières louches dont le candidat malheureux de la présidentielle de 2013 n’a cessé de faire l’objet. L’homme n’est donc plus qu’au terme de sa funeste course

Dilika Touré

 

Source:  La Sirène

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