Tombouctou :
Mohamed El Moctar tente de calmer la tension
Dans la capitale des 333 Saints, où la population a été terrifiée par une scène de violence digne d’une guérilla urbaine, entre des jeunes ‘’arabes armés’’ et des jeunes de la ville, le ministre de la Réconciliation nationale, Mohamed El Moctar, a tenu, ce mercredi, une rencontre avec les autorités locales. Selon une source locale, les jeunes de la ville de Tombouctou ont barricadé le marché YoboTao pour mieux affronter leur cible qui n’était que les jeunes arabes armés.
Depuis hier rapporte-t-on, l’armée est visible dans les rues et la situation était redevenue calme.
Le ministre El Moctar a invité les leaders communautaires à s’impliquer, car la nouvelle donne n’est pas seulement de la responsabilité de l’administration, mais de toutes les sensibilités.
A l’origine de cette situation, indique-t-on, des éléments incontrôlés, qui avaient infiltré le dispositif des commerçants de Yobou Tao de Tombouctou, s’en sont pris aux motocyclistes et véhicules des autres communautés.
Sécurisation de la présidentielle :
La France refuse de mettre « Barkhane » à disposition
Selon le journal français ‘’Le Monde’’ citant des sources au ministère de la Défense à Paris, « il n’est pas question de mettre à disposition la force « Barkhane » pour sécuriser l’élection présidentielle malienne du 29 juillet, où 24 candidats dont l’actuel président, Ibrahim Boubacar Keïta, disputeront un premier tour à l’issue encore incertaine ».
Cependant, précise DakarActu, il n’est pas exclu que «les militaires français, basés dans le pays surveillent de très près l’événement». « Personne ne sait comment cela va se passer, le processus peut créer potentiellement de l’instabilité et il ne faudrait pas que “Barkhane” soit prise à partie’’, confie une source française.
Autant dire que l’on semble encore loin de la situation de 2013 où le président Hollande soutenait en mars 2013 déjà : « Nous voulons qu’il y ait des élections au Mali à la fin du mois de juillet. Et ça, nous serons intraitables là-dessus… ». Aujourd’hui, la mission de Barkhane au Mali et dans le Sahel est précise, à savoir la lutte contre le terrorisme en soutien aux FAMA.
Présidentielle 2018 :
les exploitants agricoles familiaux interpellent les candidats
Les exploitants agricoles familiaux maliens ont adressé, aux candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018, le manifeste du monde rural. Dans leur texte, les exploitants agricoles familiaux invitent les candidats à mettre l’agriculture familiale durable et le foncier au cœur des programmes de société. Le manifeste est réalisé par les organisations paysannes et des ONG. «L’économie du Mali repose essentiellement sur le secteur rural (agriculture, élevage, foresterie et pêche) qui contribue à environ 40% au Produit intérieur brut (Pib) et occupe plus de 80% de la population active », souligne le manifeste. « Nous, exploitants agricoles familiaux, trouvons injuste qu’en dépit du rôle prépondérant que nous jouons dans le secteur de l’agriculture, nous continuons de vivre dans la pauvreté», a déclaré Souleymane Dembélé, membre de l’ONG CAD Mali. En effet, rapporte le manifeste, l’incidence de la pauvreté en 2017 est de 44,9 %, revue 2017 du Cadre pour la relance économique et le développement durable.
Le document a fait l’objet d’une présentation à la presse le 18 juillet dernier.
Soumaila Cissé à Kidal:
le candidat de l’espoir est porteur ‘’d’un message d’avenir’’
Après la candidate Djénéba N’Diaye et le candidat de Ensemble pour le Mali, IBK, Soumaila Cisse, chef de file de l’opposition, candidat du camp de la restauration de l’espoir, était, mardi à Kidal.
“Nous avons besoin de paix pour ceux qui nous suivent.” “Je suis venu apporter un message d’avenir”, a-t-il déclaré. Comme pour se justifier, le chef de file de l’opposition a soutenu : “Nous avons notre fierté, notre histoire et notre honneur. Depuis 25 ans que je suis dans la gestion j’ai été un homme propre et je le resterai.”
S’adressant à l’Amenokal Mohamed Ag Intalla, Soumaïla Cissé a indiqué : “Nous devons éduquer nos enfants pour nous respecter et vivre ensemble. Je suis un homme de dialogue et je pense que dans un dialogue sincère, aujourd’hui nous avons tous besoin de paix pour nos enfants”.
Cour de justice de la CEDEAO :
SADI perd son combat contre la loi électorale
Le Parti Solidarité Africaine pour le Développement et l’Indépendance (SADI) avait saisi la Cour de Justice de la CEDEAO d’une requête, estimant que la loi modificative n°2018-014 du 23 avril 2018 viole le protocole A/SP1/12/01 sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité.
Il demandait d’ordonner en conséquence à l’Etat du Mali de lever tous les obstacles à une participation aux élections du 29 juillet 2018, par une procédure en référé compte tenu de l’urgence et des risques de fraude électoral.
Les obstacles cités par le requérant étaient :
– le montant de la caution à 25 millions de F CFA au lieu de 10 millions initialement dans la loi modifiée,
– la mise en circulation de deux types de cartes d’électeurs, à savoir la carte NINA et la carte biométrique,
– la prise en charge financière par l’Etat de deux assesseurs par bureau de vote, dont un pour la majorité présidentielle et un pour l’opposition,
– la signature au dos de chaque bulletin de vote par le président et les assesseurs,
– la limitation du nombre minimal d’électeur par bureau de vote.
Dans sa requête, la défense du parti SADI souteaint que la modification de la loi électorale a été faite en « l’absence d’une large consultation de la classe politique » et que le gouvernement a « abusé de sa majorité en privant la classe politique dans son ensemble d’une large consultation pour des questions électorales essentielles, surtout moins de six mois avant les joutes électorales ».
Le parti SADI affirmait que les modifications citées ci-dessus constituaient une violation du droit de participer librement aux élections, garanti par des instruments juridiques internationaux.
Devant la Cour de justice de la CEDEAO, l’Etat du Mali était représenté par la Direction Générale du Contentieux de l’Etat (DGCE). L’avocat de l’Etat du Mali a produit une mémoire dans laquelle il a démontré que les prétentions du requérant, en l’occurrence le parti SADI, ne sont pas fondées. La défense du Mali a aussi soulevé l’incompétence de la Cour et l’irrecevabilité de la requête pour défaut de qualité.
Dans son délibéré du 19 juillet dernier, la Cour se déclare incompétente pour connaître de la requête introduite par le parti SADI. Elle met les dépens à la charge du requérant. Ce qui constitue une victoire de l’Etat du Mali.
Il faut signaler au passage que la décision rendue par la Cour de justice de la CEDEAO est définitive et ne peut faire l’objet d’aucun recours.
Sévaré :
L’Aéroport fermé pour 4 jours
Après l’attentat visant le QG de la force conjointe du G5 Sahel en fin juin, l’aéroport de la ville a été la cible de tirs de roquettes lundi soir. Selon les premiers éléments d’information, l’aéroport est fermé durant 4 jours, en raison des dommages causés.
Deux obus de mortier ont été tirés dans la nuit du lundi à mardi 24 juillet sur l’aéroport de Sévaré, lors d’une attaque djihadiste présumée qui n’a pas fait de victime.
Cette localité occupe une position stratégique et abrite une base de la Mission de l’ONU, la Minusma, et le quartier général de la force antidjihadiste du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), frappée le 29 juin par un attentat.
DJENNE :
Un accident de la route
fait un mort et plusieurs
blessés
Le mardi dernier, un véhicule de forains venant de la foire du village de Madiama a fait un accident, dont les causes restent à déterminées. Le bilan, selon nos sources, fait état d’un mort et de plusieurs blessés. L’accident s’est produit entre la ville et le carrefour. Les victimes étaient des forains du village de Madiama qui venaient de la foire hebdomadaire de Djenné.
Nous prions pour le repos éternel de l’âme du disparu.
Info-Matin