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CAN TOTAL GABON : L’élimination des Aigles en onze points

Le Mali a terminé 12è sur 16 à la Coupe d’Afrique des nations dont la compétition se poursuit au Gabon avec les matches du dernier carré prévus ce mercredi et jeudi. Quelles sont les raisons de cet échec ? Notre envoyé spécial au Gabon, nous explique en quelques points pourquoi les Aigles sont out et quels sont les éléments avec son lot de déception.

aiglon equipe nationale football

 Le Mali n’a finalement pas eu ni l’in ni l’autre mercredi dernier. Lors de la 3è et dernière journée des poules de cette coupe d’Afrique des nations, les Aigles ont été ténu en échec (1-1) par l’Ouganda. C’est vrai que la pelouse était détrempée mais elle répondait favorablement aux conditions et critères pour disputer un match de football. Face au dernier pays au classement de la compétition, aucun malien ne s’attendait à ce score, avec  les phases de jeu incompréhensibles qu’on a observées. J’ai retenu 11 choses de ce match et du parcours du Mali au Gabon comme les 11 entrants. Mais il transparaît de ces 11 sortants que les Aigles sont en « baisse altitude ».
 
1. Alain Giresse qui donnait de l’espoir  au début de son aventure avec les Aigles, notamment dans les éliminatoires a montré son incapacité depuis l’entrée en lice de l’équipe dans la compétition.
Lors du premier match contre l’Egypte, il n’a pas pu trouver un choix sur son banc de touche pour contrer le milieu egyptien. Allant dans cette lancée contre le Ghana, on n’a pas compris son choix de laisser Kalifa Coulibaly au banc de touche aussi longtemps. Ce dernier a fait une saison extraordinaire  avec la Gantoise et en Ligue européenne des champions. Par ailleurs, avec un joueur comme Ives Bissouma au banc  de touche, on comprend mal le chemin qu’emprunteront les balles pour arriver aux attaquants.
Cet entraîneur a preféré évoluer avec des milieux offensifs alors que le football du XXI è siècle a besoin d’un organisateur. Le Mali n’en manque d’ailleurs pas. Il y a enfin l’incapacité de Giresse à réagir. Il a terminé le match sans épuiser tous ses remplacements alors que le Mali était mené sur bien des aspects du jeu contre l’Egypte et mené au score par exemple contre le Ghana et qu’il y avait des solutions  possibles sur le banc. En clair, en trois matches, le technicien français n’a pu trouver une solution aux équations posées par ses adversaires.
2. Moustapha Yattabaré nous a montré qu’il était aussi lobby-man.
En effet, l’acte qu’il a posé la veuille du match contre le Ghana est digne d’un autre siècle. Comment comprendre qu’un footballeur professionnel puisse décider  volontairement d’interpeller en pleine séance son entraîneur. Cet acte lui a valu sa place de titularisation contre le Ghana, mais pas du tout mérité. De mon point de vue, Lassana Coulibaly sacrifié sur le coup avec son match parfait contre l’Egypte méritait d’être aligner. Avait-il besoin d’un tel acte ?
3. L’association dans l’axe et le problème de la défense
Les Aigles n’ont pu rien dans l’axe. Salif Coulibaly selon Giresse est bon dans l’anticipation mais nul dans la lecture du jeu. Alors, le problème sur le stade n’est pas Salif Coulibaly. Vu que  sans lui, les Aigles perdent face au Ghana. Mes chers amis qui racontent partout que sans Salif, les Aigles joueront mieux ou gagneraient dans l’axe. Erreur de pronostic. Le problème est mal diagnostiqué. Que dire de la défense tout court ou Hamari droitier est repositionné au poste de  latéral gauche. Mais dans cet océan de désespoir, il y a des signes de réjouissances et des lots de consolation.
4. Ives Bissouma sort du lot
Malgré la piètre prestation de l’équipe, il s’est démarqué à travers des phases de jeu, des remontées et percussions susceptibles d’inquiéter le camp adverse. Le capitaine Yacouba Sylla et Mamoutou N’diaye, bien que de retour de blessure, ont confirmé leur forme du moment. Enfin, Sambou Yattabaré, pas très en verve mais néanmoins a montré son aptitude à faire des dribbles, à inquiéter la défense adverse, à exécuter de bons coups francs. Pourquoi un joueur qui reste sur une fin de saison impressionnante et un championnat d’Afrique des nations (Chan) de toutes les espérances comme Bissouma lui n’a pas débuté la Can ? Bakary Sako a par contre été absent de la cette Can. Il a pratiquement des moments sans que les spectateurs ne le voient à l’œuvre. Le sélectionneur aurait dû se passer d’un joueur qui ne joue pratiquement en club et qui était absent tout au long des éliminateurs de la Can et des deux premières journées des éliminatoires du Mondial.
5. Programmés pour échouer
Les Aigles sont sur cette pente depuis le début des éliminatoires de cette Can. Au retour de la Can en Guinée équatoriale, où le Mali était éliminé au premier tour, il était nécessaire de faire un jugement sur le bilan technique de l’équipe. Un bilan couronné de trois nuls dont un contre le champion en titre. Personne n’a fait cas de ce bilan et d’en tiré profit avec le sélectionneur de l’époque. Au lieu de laisser Henri Kasperczak qui entendait poursuivre son œuvre. Mais non, Alain Giresse est recruté pour se venger. Le Mali sous Giresse « deux » ne joue pas. A juste titre on s’est qualifié face à des pays classés derniers et avant derniers au classement Fifa et un autre qui revenait d’une crise profonde dont on ne parlait point de ballon. En plus, les Aigles sont mal partis des éliminatoires du Mondial. Personne n’a parlé et l’Etat continue de payer les primes et à payer même des rappels des primes de 2013 à 2016. Les dirigeants dissent : les choses iront bien et la Fémafoot avait même pris l’initiative de renforcer l’équipe. Mais je pense que cette élimination sans gloire suivie des deux actes relevés plus haut sont, si besoin est, les preuves de ce que le vestiaire des Aigles est une pourriture. Ce ne sont pas les journalistes ou les commentateurs qui le disent. C’est ce que le monde entier a vu. Des prestataires ( chômeurs en France dans les valises du sélectionneurs)  qui se donnent rendez-vous sur les réseaux sociaux en réclamant leurs dû au Mali.
6. Un lot de consolation : il y a pire que les Aigles dans cette Can
Le Mali n’est pas la première équipe à être éliminée. Mieux, la Côte d’Ivoire, tenante du titre, a été éliminée de la compétition au premier tour. Elle a perdue son troisième match contre le Maroc. L’Algérie aussi  la meilleure nation africaine au dernier Mondial, est rentrée plutôt que prévu.
7. Une Can gâchée avant même son début
On devait attendre des sanctions, des démissions comme ailleurs. Lorsque les résultats ne sont pas  bons, lorsqu’on assiste à ce genre de prestations, les responsabilités doivent être clairement établies. Soit, les responsables démissionnent, soit ils sont limogés par ceux qui les ont engagés. Ensuite, il faudra redistribuer les cartes et assainir l’environnement autour des Aigles. Ne plus embêter les Aigles  avec les affaires de primes « cas du préparateur physique, de l’ostéopathe et spécialiste de je sais quoi, tous au service d’Alain Giresse », à la veille des matches importants, trouver un entraîneur qui fera jouer uniquement ceux qui le méritent. Mais espèce possible ?
8. Une équipe à l’image du pays ?
C’est possible mais compliqué. Compliqué parce que, comme l’ont déjà dit certains, le football est à l’image de la société. Ce n’est qu’un cache-sexe quelque fois pour camoufler les tares de notre gouvernance. Il sera difficile que le football malien change si le Mali ne change pas. Certain comme  ont d’ailleurs declare : « The team look like the country leadership ».
En d’autres mots, cette équipe est à l’image de la gestion du Mali. Lorsque la gouvernance du mérite sera le quotidien, lorsque les hommes qu’il faut seront à la place qu’il faut au Mali, le football se portera bien. Comment comprendre que les Aigles les plus illustres et célèbres ne fassent pas partie de la gestion de ce football. Inutile de dresser une liste….
9. Les Aigles veulent  faire mieux qu’en 2017
Il y a 4 ans, le Mali était 3è sur 16 nations. A la Coupe d’Afrique des nations Total Gabon, les Aigles ont encaissé 2 buts et marqué 1. Mais cette année, j’ai l’impression qu’être avant dernier de leur groupe n’est pas suffisant. Il faut être dernier de la compétition pour être devant la Côte d’Ivoire, qui tenante du titre, jusqu’ici la plus des déceptions.
10. Une résultante des mois précédents
Sans faire injure aux Aigles, c’était une équipe très moyenne. Une équipe sans  meneur d’hommes à savoir  sans un capitaine en leader charismatique pour mesurer la pleine mesure. Deux fois 3è et  éliminé au tirage au sort en 2015, le Mali devrait montrer quelque chose. Il ne faut pas noircir le tableau. Parce que tout n’est pas à l’actif d’Alain Giresee, mais de l’organisation actuelle du football malien. Ce qui est aussi décevant c’est la gestion de la Can, de la compétition par la Fémafoot avec les prises de becs entre membres du comité exécutif et surtout la guerre ouverte au Département des Sports. Comme pour dire que le résultat du Gabon, n’est qu’une résultante des mois précédents. Sinon les Aigles valent mieux que cette équipe. 
11. Ces  Aigles en « baisse altitude»
Il faut vite agir avant que la situation ne devient impossible à résoudre. Il faut donner un nouveau souffle à ce football mais sera-il possible lorsque la gouvernance dans la société n’est pas différente ?
Boubacar Diakité dit Sarr
envoyé spécial
Source: lesechos

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