Ainsi prend fin la course au titre de la 34^ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) pour les Aigles du Mali. Battus samedi dernier par les Eléphants de la Côte d’Ivoire par le score de 1 – 2, Eric Sékou Chelle et ses poulains rentrent à la maison avec un goût amer, avec la mission non accomplie. Ils n’ont pas  pu s’imposer face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire pour, d’une part, vaincre le signe indien qui prévaut entre les deux équipes, et d’autre part pour réaliser leur ambition de poursuivre la conquête du premier trophée Africain tant attendu par tout le peuple malien. 

Après les 45 premières minutes de domination sans partage,  avec six  cartons jaunes dont deux du côté malien et quatre du côté ivoirien sanctionné par un rouge, et avec un penalty raté par le Malien Adama Traoré dit «Noss», les Aigles du Mali, version Eric Sékou Chelle (entraineur), ont fait une démonstration  de force face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire ; une démonstration  rarement vue dans l’histoire des confrontations entre les sélections ivoiriennes et maliennes. Même si la mi-temps a été sifflée sur un score de parité  (0 – 0) entre les deux formations et qui a laissé le peuple malien sur sa faim, il y a cette note de satisfaction qu’il faut  mentionner.

En seconde période, avec leur supériorité numérique, les Aigles du Mali ont continué a poussé, dominé leurs adversaires jusqu’à l’ouverture du score par Nénè Dorgeles qui venait d’effectuer sa rentrée. La pression et la domination malienne continuent. Les Ivoiriens, qui ont subi et qui n’ont jamais lâché le morceau, vont, contre le cours du jeu, revenir au score à la 90^ème de jeu par Adingra. Ce but du joueur ivoirien envoie les deux formations en prolongation. Le match se joue jusqu’à la 120^ème de jeu. A cet instant précis, suite à un corner ivoirien repoussé par la défense malienne, Séko Fofana, en dehors de la surface de réparation, déclenche un tir puissant qui trompe la défense et le gardien malien, Djigui Diarra, pour se loger dans la case malienne. Ce second but assassin de l’équipe ivoirienne, les envoie en demies-finale. Enseignement à tirer : les Aigles du Mali ne se sont pas montrés ambitieux, conquérants, plus combatifs pour tuer le match avec leur supériorité numérique. Les Ivoiriens, malgré leur infériorité numérique, se sont montrés teigneux, combatifs et plus réalistes pour venir à bout du Mali. Bravo tout de même pour avoir fait rêver tout un peuple pendant un bon moment. Mais c’est un regret d’avoir raté l’occasion de vaincre le signe. Cette défaite restera sans doute comme un goût amer dans la gorge des Maliens et même des Aigles.

Hadama B. FOFANA