C’est l’une des belles histoires comme seule la CAN peut en écrire. Quasiment inconnu il y a un mois encore, le jeune attaquant des Lions indomptables, Christian Bassogog vient de se faire un nom en l’espace de quelques semaines.
Difficile en effet de passer à côté de celui qui vient tout simplement d’être élu meilleur joueur de la CAN 2017. Très vif avec ses dribbles déroutants, l’ailier de 21 ans a livré une compétition bluffante avec à la clé deux distinctions de man of the match face à la Guinée Bissau (2-1) lorsqu’il avait délivré une passe décisive, puis en demi-finale contre le Ghana (2-0) où il a parachevé le succès des siens en marquant dans les derniers instants.
Dimanche, un titre de champion d’Afrique est également venu ponctuer l’ascension à vitesse grand V du sociétaire de l’AaB Aalborg. A tel point que le Camerounais possède désormais une rue -officieusement- rebaptisée à son nom dans le quartier New-Bell Ngangue de Douala où vivent ses parents. Alors que ses performances sont arrivées jusqu’aux oreilles du sélectionneur Hugo Broos seulement en début de saison à la faveur de contacts au Danemark, le gaucher a d’abord convaincu le technicien belge d’envoyer son adjoint puis lui-même pour l’observer. Avec succès ! Appelé pour pallier le forfait de Karl Toko-Ekambi, il a connu sa première cape face à la Zambie (1-1) en éliminatoires du Mondial 2018 en novembre dernier, avant de fêter son premier but en janvier à l’occasion d’un match de préparation à la CAN 2017 très abouti face à la RD Congo (2-0).
Surnommé « le Messi camerounais » par un présentateur de la télévision nationale, Bassogog, sixième d’une fratrie de dix enfants, a connu un parcours atypique. Passé par la Fondation Samuel Eto’o, qui a pu assister à ses prouesses sur place lors de la finale de la CAN, le MVP s’est révélé au Lion Blessé de Foutouni avec 6 buts en 26 matches de D2. S’en suit un bref passage au Rainbow de Bamenda où un recruteur en tournée tombe sous le charme et lui fait rejoindre les Etats-Unis et Wilmington Hammerheads dans la méconnue USL (3è division). Au pays de l’Oncle Sam, le natif de Douala a là aussi rapidement fait ses preuves. Seuls quelques mois suffiront pour convaincre les dirigeants d’Aalborg de miser sur lui en 2015. On connaît la suite…
Source: essor