Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

CAN 2015: les Ghanéens n’ont même pas eu peur

Beaucoup de joie, un peu de consternation, mais pas du tout de peur chez les Ghanéens après leur demi-finale de Coupe d’Afrique des nations face à la Guinée équatoriale (3-0), jeudi 5 février à Malabo. Une qualification en finale de la CAN 2015 ternie par des débordements en tribunes.

De notre envoyé spécial à Malabo,

 joueurs footballeur Ghanéens Black Stars
Les joueurs de l’équipe du Ghana sortent du Stade de Malabo en file indienne, en dansant, chantant, chambrant, comme à leur grande habitude. Les stadiers et les policiers les regardent pourtant avec des yeux ronds. Difficile en effet d’imaginer que les Ghanéens viennent de disputer une demi-finale de Coupe d’Afrique des nations houleuse face à l’équipe hôte de la CAN 2015, la Guinée équatoriale hier, jeudi à Malabo. Les Black Stars, vainqueurs 3-0, ont vu atterrir non loin d’eux des bouteilles (parfois pleines d’urine), des pierres et autres objets étranges (batteries, briquets, etc.). Leurs fans ont été agressés par ceux de la Guinée équatoriale et forcés de se réfugier aux abords du terrain.

Pourtant, les Ghanéens n’ont pas l’air plus traumatisés que ça, avant de grimper dans leur bus, direction l’hôtel. « Peur ? Non, non, c’est l’Afrique, lance l’attaquant Jordan Ayew, en haussant les épaules et en tournant les talons. On est habitués ». Le défenseur John Boye, lui, se marre : « Ouais, on a eu un peu peur par rapport à comment ça s’est passé. On était en train de gagner le match et c’est arrivé d’un coup, avec les supporters. Dieu merci, tout s’est bien passé et tout le monde va bien. »

Le milieu de terrain André Ayew, lui, prend la chose moins à la légère : « Ce qui s’est passé à la fin du match a un peu gâché notre victoire, la joie, parce qu’on a vu nos supporters blessés. On est très déçus et ça nous touche énormément. […] On n’a pas eu peur pour nous parce qu’on était assez protégés. Par contre, on a eu peur pour nos supporters. »

« La fête, ce sera dimanche après la finale »

« C’est inacceptable, s’insurge le président de la Fédération ghanéenne, Kwesi Nyantakyi.Nous allons faire évacuer nos fans et réexaminer ce qui s’est passé avant de déterminer quoi faire. Mais ce n’est pas tolérable. La Confédération africaine de football l’a bien vu. La Fédération ghanéenne aussi. Nous allons donc demander à la CAF de prendre certaines décisions ». Il ajoute : « La finale de la CAN aura lieu à Bata. Nous espérons que des mesures seront prises pour prévenir ce type d’incident à Bata. »

Du côté des joueurs, on préfère se focaliser sur la joie de la qualification. « Cette qualification est méritée, assure Jordan Ayew. On a bien maîtrisé cette demi-finale. A partir du moment où on a ouvert le score, ça a été plus facile pour nous. Ensuite, on a su tuer le match. On est resté soudé et on n’a pas lâché. […] Le plus important, c’était de se qualifier en finale, parce que ça fait des années qu’on attend ça ». John Boye sourit.  « Mais la fête, ce n’est pas maintenant. La fête, ce sera dimanche après la finale ! Là, ça va bien se passer », assure-t-il.

source : RFI

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance