Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Campagne nationale de reboisement : LA CONTRIBUTION DE L’OPERATION AMENAGEMENT DU PARC NATIONAL DE LA BOUCLE DU BAOULé

Elle a mobilisé les populations des forêts classées du Baoulé et de Nafadji pour une opération de plantation de 10 000 pieds d’arbres

reboisement plantation arbre environnement

Lancée le 22 juillet 2017 dans la Commune rurale du Mandé, la campagne nationale de reboisement suit son cours. Le thème de cette année : « Protégeons nos forêts contre la déchéance en vue de léguer un héritage aux générations futures », cadre bien avec la vision de la direction de l’Opération aménagement du parc national de la boucle du Baoulé (OPNBB). Cette structure a décidé de procéder à l’enrichissement et à la restauration des forêts classées à travers la plantation des « trouées », terme consacré aux clairières qui parsèment les forêts, suite aux activités de déboisement ou d’exploitation dans la forêt.
Suivant une approche participative et en privilégiant le partenariat public-privé, la direction de l’OPNBB a démarché et obtenu l’accompagnement de la Fondation Mali-Vert de Cheickna Kagnassy, de l’Association des éleveurs de l’arrondissement de Néguela (cercle de Kati) et des associations de jeunesse de la même localité pour procéder à la plantation de 10 000 pieds d’acacia Sénégal (gommier), moringa, baobab et jatropha, sur une superficie de 5 ha.
En deux jours, plus de 5000 pieds ont été mis en terre dans les forêts classées du Baoulé et de Nafadji. Elles composent avec les trois réserves de faune, la réserve de biosphère de la boucle du Baoulé.
L’activité a réuni les populations des 13 villages de la Commune rurale de Bossofala, sous la présidence du sous-préfet de Néguela, Mme Diassana Fatou Daou, en présence du directeur de l’OPNBB, Alhassane Touré dit Sandy, du représentant de la Fondation Mali-Vert, Bouya Kagnassy et de l’ensemble des agents forestiers chargés de la protection de la réserve.
Le Parc national de la boucle du Baoulé et les réserves adjacentes ont été créés entre 1954 et 1959 par l’administration coloniale. Le complexe comportait un parc national et trois réserves de faunes adjacentes dont la gestion est confiée à l’OPNBB, créée en 1972 et rattachée à la direction nationale des Eaux et Forêts. Il a été érigé en réserve de biosphère et classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1982.
Ce statut fait de cette zone un patrimoine naturel et scientifique mondial avec des obligations internationales en matière de conservation de la diversité biologique. La réserve, située au sud-ouest de notre pays, est à cheval sur les régions de Kayes et Koulikoro, dans les cercles de Diéma, Kita, Kati et Kolokani, au sud de la rivière Baoulé, un affluent du fleuve Niger dont elle porte le nom.
Au cours des dernières décennies, ce patrimoine a fait l’objet de beaucoup d’actions d’aménagement et de protection. Mais aujourd’hui, malgré les efforts de l’Etat et de la communauté internationale, la réserve subit des agressions diverses : le braconnage de la faune sauvage, l’exploitation illicite des ressources ligneuses, les feux de brousse. Les hameaux de culture occupent le site. L’exemple frappant est celui de Soribougou, situé dans le couloir de migration de la faune.
Ce rassemblement de saisonniers a pris aujourd’hui, l’allure d’un vrai village. Il fait 1000 habitants. Cette situation entrave considérablement les efforts de protection de l’OPNBB, regrette son directeur.
L’action de reboisement implique toutes les couches de la population riveraine de la réserve. Elle est pédagogique, a expliqué Alhassane Touré dit Sandy. Cette approche participative, fait prendre conscience aux populations de l’intérêt qu’elles ont à préserver cet espace vital. Elles sont appelées à s’investir davantage dans sa protection.
C’est dans l’enthousiasme que les populations ont planté des milliers de plants d’espèces diverses. L’ensemble des trouées fait une superficie de 7 ha, dans la forêt classée de Nafadji, loin de 25 kilomètres.
Toujours dans le cadre du partenariat public-privé, l’OPNBB était accompagnée par la Société de gestion forestière (SGF). Cette entreprise citoyenne accompagne la campagne nationale de reboisement depuis plusieurs années maintenant, indique son responsable, Moussa Touré.
Ce partenariat a permis à l’OPNBB d’accomplir un grand pas dans l’enrichissement et la restauration des forêts, selon monsieur Touré. Il s’est félicité de la réussite de cette approche. Elle doit être développée et pérennisée pour gagner le pari du reverdissement de notre pays, et remporter la victoire contre la dégradation des ressources naturelles.
Cheick A. Dia

 

Source: essor

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance