Le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Choguel Kokala Maïga, a lancé la campagne de vaccination 2021-2022 du cheptel national. C’était le 12 décembre dernier dans la commune rurale de Sirakorola située à 120 km de Bamako en présence du ministre du Développement rural Modibo Keita, de plusieurs membres du gouvernement, du gouverneur de la région de Koulikoro, Col. Lamine Kapori Sanogo, du maire de la commune de Sirakorola, Souleymane Coulibaly, du président de l’APCAM, Sanoussi Bouya Sylla, du représentant des éleveurs, Amady Diallo, du président de l’ordre des vétérinaires du Mali, Oumar Macky Tounkara, du chef de village de Sirakorola, Tiékan Traoré et un parterre d’invités.
L’objectif de cette campagne est de renforcer la protection sanitaire et le contrôle des maladies en raison de l’importance du cheptel et de l’élevage de notre pays. Chaque année, ce lancement consacre le démarrage d’une série d’activités sur toute l’étendue du territoire national.
Après les mots de bienvenue et les messages de remerciement à l’endroit des autorités de la transition pour le choix porté de la commune de Sirakorola pour le lancement de cette campagne du maire et du chef de village, le ministre du Développement rural Modibo Keïta a exprimé sa gratitude et celle de l’ensemble du personnel de son département et toutes les organisations professionnelles du sous-secteur élevage, pour l’organisation de cette campagne. Selon lui, la présence des plus hautes autorités de notre pays à cette cérémonie est, à n’en point douter, le témoignage éloquent de l’importance qu’elles accordent à l’élevage et à l’ambition d’en faire un des leviers de la croissance économique de notre pays.
Pendant cette campagne vaccinale, a rappelé le ministre Kéïta, les projections sont de l’ordre de 67 839 263 animaux à vacciner toutes maladies confondues contre 63 585 400 têtes en 2020-2021. Ces projections, a-t-il souligné, ont été faites en tenant compte de l’engagement du Mali à s’inscrire dans le processus sous-régional d’éradication de la peste des petits ruminants à l’horizon 2030 et du contrôle progressif de la péripneumonie contagieuse bovine à l’horizon 2025. Aux dires du ministre du Développement rural, l’atteinte des objectifs de la campagne dépend sans nul doute de la forte mobilisation des éleveurs et d’ajouter que c’est le lieu d’exhorter tous les éleveurs et l’ensemble des professionnels de l’élevage à faire vacciner massivement les animaux conformément à la règlementation en vigueur.
Quant à la surveillance épidémiologique des maladies transfrontalières, notamment la grippe aviaire et la fièvre de la Vallée du Rift, elle sera accrue dans le cadre du concept « Une seule santé », a indiqué le ministre en charge du Développement rural. Pour ce faire, il a invité les autorités administratives, les élus locaux et les leaders d’opinion à inscrire en bonne place la protection vaccinale de notre cheptel national dans leurs programmes de sensibilisation et les objectifs économiques prioritaires. « Mon département accorde une importance particulière à la protection sanitaire et la surveillance épidémiologique assurées par les vétérinaires privés mandataires. De même, la disponibilité des médicaments et des vaccins notamment, ceux produits par notre Laboratoire central vétérinaire, reste notre priorité », a fait savoir Modibo Keïta.
Pour lui, il convient d’ajouter des mesures de renforcement de l’inspection sanitaire telles que le contrôle des denrées alimentaires d’origine animale, le contrôle d’aliment bétail, le contrôle sanitaire avant l’abattage des animaux de boucherie, la lutte contre les abattages clandestins et l’abattage des espèces d’animaux non autorisées.
Le ministre Keïta a rappelé que la campagne de vaccination 2011-2022, en plus des agents du secteur public, va mobiliser 162 vétérinaires privés titulaires du mandat sanitaire et leurs personnels. Ce qui contribuera à améliorer davantage la santé de notre cheptel.
En cette circonstance, M. Modibo Keïta a présenté les résultats de la campagne écoulée, les activités essentielles entreprises particulièrement dans le domaine de la santé animale. A ses dires, au cours de la campagne dernière, 57 291 018 têtes d’animaux, toutes espèces confondues, ont été vaccinés sur une prévision de 63 585 400 têtes, soit un taux de réalisation de 90,10%. Et Modibo Keïta d’ajouter : « La vaccination a concerné plusieurs maladies animales, dont les principales sont : la péripneumonie contagieuse bovine, la fièvre aphteuse, la peste des petits ruminants, la pasteurellose bovine, la pasteurellose ovine, la pasteurellose caprine, le charbon symptomatique, le charbon bactérien et la maladie Newcastle. »
En effet, le ministre Keïta a rassuré les éleveurs que pour faire face à cette maladie, des dispositions sont en cours au niveau de son département, afin de renforcer les capacités du Laboratoire central vétérinaire pour la production du vaccin contre cette maladie. « D’ores et déjà, 100 000 doses de vaccins viennent d’être réceptionnées par la direction nationale des services vétérinaires, pour un coût de 175 000 000FCFA, sur financement du budget national », a-t-il conclu.
Le Premier ministre, chef du gouvernement Dr Choguel Kokala Maïga, a rappelé l’importance que les plus hautes autorités accordent à cet évènement. Car selon lui, en plus des efforts qui sont faits sur le plan salarial, elles veillent de façon continue surtout dans le domaine du Développement rural et la santé. « Un homme qui a faim ne peut pas se défendre ni réfléchir à des réformes, un homme qui a faim ne peut pas aller en classe ni d’être en bonne santé. Donc la nourriture des maliens, leur santé physique constituent une préoccupation majeure du gouvernement. On a besoin d’une seule santé, santé physique, santé animale et santé environnementale. C’est pour donc montrer toute l’importance que le gouvernement à cette santé que nous sommes là », a témoigné Dr Choguel Kokala Maïga.
Le Chef du gouvernement a donné le coup d’envoi de la campagne.
Bourama Camara
Source : Le Challenger