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Campagne agricole 2017-2018: des objectifs ambitieux pour le Mali

Les comptes sont bons. Telle pourrait être la principale conclusion de la 7ème session du Comité exécutif national de l’Agriculture, présidée hier par le Premier ministre Modibo KEITA, consacré à l’examen des questions majeures du développement agricole dans notre pays.

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La rencontre a été l’occasion de présenter le bilan d’une année de production record et d’approuver le plan de campagne agricole 2017-2018 harmonisé des départements de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche.

Le Plan 2017-2018 harmonisé des départements de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche couvre toutes les activités de développement agricole (agriculture, élevage, pêche et sécurité alimentaire) et prend en compte les interventions de l’ensemble des structures publiques, des collectivités, de la profession agricole, des partenaires techniques et financiers ainsi que des ONG, selon les différents échelons administratifs. Il intervient dans un contexte non seulement marqué par l’avènement de deux départements en charge du monde rural (Agriculture et Elevage), mais également celui marqué par le projet de société du Président de la république de développer une Agriculture moderne, compétitive, durable, créateur de richesse et pourvoyeuse d’emplois.
Voilà pourquoi il a été élaboré un plan de campagne harmonisé et consolidé qui repose essentiellement sur la promotion des filières agricoles et la prise en compte des chaînes de valeur.
Avant de se projeter dans le futur, le ministre de l’Agriculture, Kassoum DENON, a procédé, sous l’œil vigilant du Chef du Gouvernement, à la présentation du bilan de la campagne agricole 2016-2017.
De la présentation faite par le ministre DENON, la campagne agricole passée a été marquée par la poursuite et le renforcement de l’appui à la production de l’Etat et de ses partenaires dans l’optique de contribuer à l’atteinte des objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaire du pays.
Cette volonté politique, a-t-il apprécié, a été traduite par l’engagement du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar KEITA, d’affecter 15% du budget national au Secteur du développement rural, ainsi que l’extension du volet subvention des intrants aux équipements agricoles en vue de l’amorce et l’intensification de la mécanisation de l’agriculture malienne.
Toutes choses qui ont permis d’enregistrer des résultats encourageants avec à la clé une production céréalière de 8 849 551 tonnes sur une prévision de 8 798 408 tonnes toutes céréales confondues.
Cette production se répartie comme suit : 
2 780 905 tonnes de riz sur une prévision de 2 712 956 tonnes (soit 103% de réalisation) ; 
2 811 385 tonnes de maïs sur une prévision de 2 400 548 tonnes (soit 117% de réalisation) ; 1 806 559 tonnes de mil sur une prévision de 2 010 900 tonnes (90% de réalisation) ;
1 393 826 tonnes de sorgho sur une prévision de 1 596 437 tonnes (87% de réalisation) ;
16 740 tonnes de fonio sur une prévision de 39 521 tonnes (42%) ;
 40 137 tonnes de blé/orge sur une prévision de 38 045 tonnes (105 %).
Ce bilan élogieux d’une année de production record (8 millions de tonnes de céréales) a été apprécié par les membres du Comité, avec à sa tête le chef du gouvernement. Ce d’autant plus qu’il place le Mali au premier rang des pays producteurs dans tout l’espace ouest-africain après le Nigéria.
Par ailleurs, la campagne cotonnière a connu le même bon qualitatif avec une production de coton graine estimée à 645 000 tonnes sur une prévision de l’ordre de 650 000 tonnes. Ce résultat aussi est une consécration pour notre pays qui, pour la première fois, a atteint, selon le ministre DENON, ce niveau de production record.
La campagne agricole 2016-2017 s’est aussi caractérisée par les productions de légumineuses alimentaires comme le niébé (180 080 tonnes), l’arachide (379 590 tonnes), le sésame (37 580 tonnes).
Les produits de cueillette ont enregistré des productions intéressantes, ainsi que cela se constate pour le karité (175 8000 tonnes), la gomme arabique 45 000 tonnes).
Les comptes d’une campagne agricole intègrent aussi les aménagements agricoles et les équipements agricoles.
C’est ainsi que 24 614 hectares ont été aménagés sur une prévision de 25 793, soit un taux de réalisation de 95,43%. Ces résultats portent à un total de 58 282 ha aménagés, soit 58% des engagements présidentiels qui portent sur 100 000 ha à réaliser à l’horizon 2018.
L’équipement des exploitations agricoles au cours de la dernière campagne a porté sur la mise à disposition des agriculteurs de 1 000 tracteurs subventionnés à 50%.
Outre les tracteurs, les exploitants agricoles ont également bénéficié d’autres types de matériels à traction animale ou motorisée.
Quant à la subvention des engrais, elle a porté sur une quantité globale de 384 370 tonnes pour un montant de 43,44 milliards de FCFA.
Aussi, plusieurs actions ont-elles été menées par le département dans le cadre de l’assainissement de la gestion des engrais. Au nombre de celles-ci : la négociation des prix repères ayant abouti à la baisse des prix et entrainé une économie de 16 milliards de FCFA. Sans compter la réduction du nombre de fournisseurs qui est passé de 97 à 10.
Si la production de viande contrôlée a été de l’ordre de 45 624 tonnes et de 4 900 tonnes, au cours de la campagne, ce sont environ 10 806 vaches qui ont été inséminées sur une prévision de 10 000 dans le cadre du programme d’insémination artificielle soutenu par le Royaume chérifien du Maroc.
S’agissant de la campagne 2017-2018, il est ressorti de la présentation, que l’objectif de production céréalière brute est de 9,8 millions de tonnes contre 8,8 millions durant l’exercice précédent, soit un taux de 11%. Le riz et le maïs représentent 60% de la production totale céréalière attendue.
L’objectif de production globale de coton graine est de 725.000 tonnes.
Le coût total des activités à réaliser au titre de la campagne 2017-2018 est estimé à 287,679 milliards FCFA. Ce coût se répartit en contribution de l’Etat, soit 59,8 milliards (dont 53,5 milliards FCFA environ à investir pour les intrants de productions végétales et d’élevage/pêche, 6,3 milliards au titre des équipements agricoles), et en parts des producteurs, soit 134, 1 milliards FCFA.
Après avoir tiré tous les enseignements, identifier les facteurs de réussite afin que les engagements pour la campagne à venir soient fondés sur des paramètres objectifs, ambitieux et réalistes, le Premier ministre a invité les membres du Comité à travailler pour rendre opérationnelles les conclusions du Conseil supérieur de l’Agriculture, tenu sous la haute présidence du Chef de l’Etat.
Cadre privilégié d’échanges sur les politiques, stratégies et programmes de développement agricole, le PM a exhorté le Comité à traduire dans les faits la volonté politique du Président de la République d’assurer non seulement la sécurité alimentaire dans le pays mais aussi le bonheur et la dignité des exploitants agricoles qui constituent le socle du développement agricole.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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