Vu l’urgence dans lequel le pays se trouve, le Comité Nationale pour le Salut du Peuple a décrété deux jours de concertation nationale pour le bon déroulement de la mise en place d’une feuille de route et les personnes qui vont diriger la transition. L’on se demande si réellement ces deux jours pourront suffire pour débattre de l’avenir du pays.
Difficile de le dire, vu l’ampleur des travaux, deux jours pour aboutir à un seul accord dans les conditions auxquelles le pays se trouve semble ne pas suffire. La raison c’est que le pays manque de leadership alors que dans ces genres de conditions on a besoin d’une personne dont la loyauté est plus moins à la hauteur des aspirations du peuple. Jusqu’à preuve du contraire, les Maliens ne sont pas unanimes sur la personne qui doit diriger la transition, malgré que beaucoup se sont rangés du côté des militaires et d’autres pour des civiles. Par Exemple si un militaire doit gérer la transition, les conséquences seront difficiles pour la population à cause de l’embargo que la CEDEAO continue à imposer sur le pays. Déjà, l’ONU renouvelle ses sanctions contre le Mali, en ajoutant celles des présidents de la sous-région le Mali risque de s’étouffer. Tandis que pour un civil, c’est un retour progressif à la normale. Toutefois, le point difficile est que le peuple demande un militaire et que certains acteurs de la chute du régime demandent un civil. Certains partis politiques comme l’ASMA veut un civil et un vice-président militaire, si besoin y est de pas aller à l’encontre du peuple. Par contre la CODEM et d’autres partent pour un Civil. Certainement, les débats seront houleux dans l’amphithéâtre ce jour-là. Dans une déclaration du CNSP, il avait fait une mention selon laquelle « les personnes qui rentreront dans le gouvernement de transition ne pourront plus se présenter comme candidats à la présidentielle ». Cette mention sera-t-elle prise en compte ? La réponse se saura après la concertation nationale qui se tiendra du 5 au 6 septembre. En tout cas, deux jours, c’est peu pour faire face à la réalité du problème.
Lansine Coulibaly
LE COMBAT