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Cadre de concertation politique :Le gouvernement invité à plus de dialogue sur les sujets brûlants de l’heure

Le cadre de concertation des partis  politique s’est réuni dans la matinée du 25 octobre dernier au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation sous la présidence du ministre,  Mohamed Ag Erlaf. C’était en présence des représentants de toute la classe politique malienne (majorité, opposition, et les autres).

L’ordre du jour de la rencontre portait sur : le report des législatives , les concertations régionales sur  l’avant projet de loi portant création des circonscriptions administratives au Mali et l’avant projet de loi de création des collectivités territoriales.

Sur les trois sujets, les responsables politiques et le ministre ont eu des échanges francs sur tous les aspects de ces  questions d’intérêt national.

Dans ses propos luminaires, le ministre Ag Erlaf a tenu à rappeler à ses invités que le gouvernement, dans un souci de trouver un large consensus sur l’avant projet de découpage administratif à initier l’organisation  du 6 au 10 du mois prochain, des concertations régionales…

En ouvrant le bal des interventions, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara a rapidement réagi aux propos du ministre de l’Administration territoriale. Avant tout propos, le président de Yelema, mal à l’aise, a d’abord tenu à dénoncer la manière dont les débats se sont déroulés. Selon, lui, au lieu que ça soit une rencontre de débat et d’échanges et d’écoute, il est devenu un simple ”cadre d’information” .”Les décisions majeures ont déjà été prises. Elles sont en train d’être mises en oeuvre. C’est seulement maintenant que les partis sont informés”. Nous avons sollicité que le ministre en charge change sa façon de faire avec la classe politique. Car il estime que celle-ci est une composante non négligeable de la vie nationale composée d’hommes de qualité avec des idées.” d’où son appel pour un retour du cadre dans son contexte véritable.

En ce qui concerne le report des législative, l’ancien Premier ministre reconnait que l’opinion majeure de la classe politique comprend le report des législatives en raison d’un certain nombre de difficultés, mais que ces derniers tiennent surtout que la décision respecte la Constitution. ”Nous ne voulons pas que le mandat des députés soit prolongé par eux même quelque soit les raisons juridiques ou judiciaires” a-t-il précisé. Sur la même question, le représentant du chef de file de l’opposition, Madame Coulibaly KadiatouSamaké a également rappelé que l’opposition front ”Soumailiste” est favorable au report des législatives, mais qu’à ”condition que le temps de report serve au dialogue entre tous les acteurs.” Qu’est ce qui coûte au gouvernement d’inviter tous les acteurs autour de la table. On ne peut pas prendre une main tendue sans dialoguer au préalable ” a-t-elle souligné.

Sur la question du découpage les deux fronts de l’opposition ont unanimement indiqué au ministre que la décision est un peu précipité. Pour l’opposition front ”Mara”, l’histoire des réformes administratives s’est traduite par des longues préparatif, des longues discussions quand il s’agit du territoire de son organisation” a-t-il rappelé. ”Engager des actions de ce type et se donner juste quelques mois pour les réaliser nous parait être très optimiste” a martelé le président de Yelema.  C’est pourquoi ”nous avons souhaité qu’au niveau du chef de l’Etat que des discussions se fassent avec toutes les composantes du pays, afin que nous nous entendions sur la direction qu’on veut lui donner” a expliqué Mara. Avant d’ajouter que même les contraintes de temps imposées au gouvernement  du fait du pacte ne saurait expliquer la démarche. << Les réalités de notre pays ne doivent pas être sous estimées>>.

Une position partagée par d’autres représentant de l’opposition à l’image du vice président de CODEM, Souleymane Makamba Doumbia, de Baba Boubacar Keita du parti ADP Maliba, de Madame Coulibaly KadiatouSamaké. Pour cette dernière, le gouvernement est en train de ”mettre la charrue avant les boeufs”.

Contre toutes les argumentations de l’opposition, la position du ministre n’a pas varié. Il a rappelé à ses invités que c’est le temps qui est le grand ennemi. Selon le ministre la mise en oeuvre de ces réformes est inhérente à l’application de l’Accord de paix. ” Tout ce que le gouvernement fait, c’est en accord avec la classe politique. Si non pourquoi on serait là à discuter?” a-t-il interrogé ses interlocuteurs. ” Ce que nous voulons, c’est surtout que la classe politique s’y mette pour la bonne  réussite des concertations régionales. Car, a-t-il estimé que les réformes en vue  vont au delà de la classe politique, ”elle implique toutes les composantes de la nation”. Ag Erlaf, dans son argumentation a également rappelé que l’avant projet de loi qui circule est un projet que le gouvernement a trouvé déjà fait. Et que c’est dans un souci d’en faire un projet accepté de tous qu’il a initié d’organiser des concertations régionales du 6 au 10 du mois prochain. Quant au report, le ministre de l’Administration a fait savoir que le gouvernement n’a fait qu’appliquer les recommandations du procès verbal de la dernière réunion du cadre de concertation.

Toutefois, il s’est dit disposé à porter les doléances de l’opposition à qui de droit pour qu’une solution plus pérenne soit trouvée à la démarche à suivre pour la mise en oeuvre des réformes.

Il faut rappeler qu’auparavant les représentants des partis alliés du pouvoir ”Ensemble pour le Mali”, tels que, Younous HameyDicko, le professeur Mamadou Kassa Traoré, Dr Tioulinta et Yeah Samaké, ont réitéré leur soutien à la position du gouvernement, en raison disent-ils, de l’urgence face  à ces questions”.

Mohamed Naman Keita

Source: Le 22 Septembre

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