Depuis sa nomination au Gouvernement en septembre 2018, la chef de la diplomatie malienne, Kamissa Camara, fait l’objet d’attaques méchantes et gratuites. Le parcours de la jeune dame, empreint de dynamisme et de combativité, demeure pourtant le témoignage vivant d’une jeunesse compétente, décomplexée, résolument tournée vers l’avenir.
Des clichés de la presse locale n’arrêtent pas d’entacher la moralité de la N°1 de la diplomatie. La « Lagaré » du gouvernement, depuis son installation dans ce fauteuil, est devenue cible d’attaques à répétition.
C’est à se demander si ses détracteurs veulent lui laisser le temps d’accomplir quoique ce soit. Heureusement que rien de cela n’arrête cette travailleuse acharnée qui aujourd’hui, est néanmoins obligée de se battre sur deux fronts : celui des affaires étrangères et celui des réseaux sociaux. Apparemment tout est bon pour attaquer la jeune ministre, des tenues qu’elle porte à sa vie privée et très récemment, nous sommes même passés au stade de la fiction. À croire que nous sommes à « Bamakowood » où l’imaginaire n’a plus de limite.
Un recoupement a permis en effet de comprendre que les informations malicieusement distillées via différents canaux, les réseaux sociaux y compris, sont l’œuvre d’individus ayant perdu de vue le principe sacro-saint de la vérité.
Pendant que d’autres nations comme le Ghana mettent en place une politique pour encourager leur diaspora à rentrer au bercail et contribuer au développement, au Mali, patrie de la « Djatiguiya », c’est une toute autre histoire. En effet, pendant ces dernières années, nous avons constaté le retour d’une grande partie des enfants du « Maliba » issus de la diaspora. Cependant, la question qui se pose aujourd’hui, c’est comment ont-ils été accueillis ? Quel dispositif a été mis en place pour faciliter leur intégration mais surtout pour utiliser ces cerveaux, les mettre au service d’une nation qui peine à mettre les gens qu’il faut à la place qu’il faut, le plus souvent faute de compétences réelles.
« Al hamdoulilah ! », comme on aime bien le dire par ici, certains de nos vaillants filles et fils ont exprimé leur volonté d’apporter leur pierre à l’édifice national. Certains ont pu être insérés dans le système et d’autres non. Ils sont aujourd’hui des entrepreneurs, artistes et autres membres du gouvernement, etc. Hélas, nous constatons avec une grande consternation qu’aussitôt installés, ces gens deviennent des cibles pour de nombreux ennemis fantômes,des bouc-émissaires, des proies idéales pour atteindre ceux qui les ont mis là où ils sont ou tout simplement toute personne leur apportant aide ou appui.
Avec la vulgarisation des réseaux sociaux et la création d’un nouveau phénomène octroyant un statut de « journaliste » à qui peut créer une page Facebook et l’animer, il est très courant de voir ce que nous appellerons des « attaques ciblées » ou même « missiles à tête chercheuse » tant il est évident que le seul but derrière ces manœuvres est de nuire. Nous en sommes tous conscients, ici au Mali, le rigoureux travailleur, assidu dans sa tâche, n’est pas toujours forcement le bienvenu. Il est donc facile de se faire des ennemis lorsque l’on s’aventure dans de telles sphères.
Pourtant ce ne sont pas les sujets nationaux de plus grande importance qui manquent ! La liste est très longue. Ne devrions-nous pas nous concentrer sur des choses plus essentielles ? N’y a-t-il pas d’autres priorités ? Chers compatriotes, la question vous est posée…
Malick Coulibaly
Dépêches du Mali