Pour les membres du grin, le M5-RFP n’a moissonné que ce qu’il a semé. Ils rappellent que c’est lui l’acteur principal de la révolution qui a fait chuter le régime d’IBK. A son temps, le M5-RFP avait même refusé les postes ministériels et d’autres privilèges que le président IBK lui avait offerts. Il n’avait qu’un seul objectif en tête, celui du départ du Président IBK et son régime. Aujourd’hui, la chose est faite, le M5-RFP a atteint son objectif, mais, il reste toujours protestataire.
Les membres du grin sont médusés de voir ce même regroupement contrarié parce qu’il est sevré de ses privilèges par les nouvelles autorités. En effet, le M5-RFP au cours d’une conférence de presse tenue le jeudi 4 février 2021, a fustigé les tentatives de marginalisation de toute la classe politique par les nouvelles autorités. L’une de ces exigences a été la dissolution pure et simple du Conseil national de Transition (CNT) pour l’illégalité et défaut de légitimité. Il dit être déterminé à faire annuler en justice tout le processus de mise en place du Conseil national de Transition. Pour ça, il envisagerait à reprendre ses actions et manifestations dès que nécessaire et possible. « Qu’ils aillent battre campagne seulement, les discours nous sont totalement insensibles maintenant », réfutent les membres du grin.
Aujourd’hui, les membres du grin ne savent plus qui croire entre les autorités en place et le M5-RFP. Pour cause, disent-ils, les deux parties ont toujours eu de beaux discours, mais derrière ces beaux discours se cachent des intérêts personnels. « Nous ne visons aucun poste, aucun privilège dans ce gouvernement ni du gouvernement à venir, nous ne demandons que la stabilité dans notre pays », lancent-ils.
Cependant, les membres guident une fois de plus les autorités de transition d’être impartiaux dans la gestion du pouvoir. Par contre, ils exhortent les politiciens à laisser ce peuple tranquille tout en s’assumant politiquement dans l’intérêt du Mali.
Ibrahima Ndiaye
Source: Journal Mali Tribune