Selon les membres du grin, s’il y a bien une expression qui est la plus répandue, la plus entendue dans cette Transition, c’est bien le mot “mandat de dépôt”. Ils pensent que le processus a une allure de TGV.
Les membres affirment que les autorités de la Transition utilisent le mandat de dépôt avec une telle vitesse que souvent il passe inaperçu au grin. “Tu entends ton nom cité dans une affaire, tu es convoqué par la suite au Pôle économique pour audition, après tu es soit mis en garde à vue ou en un clin d’œil tu es placé sous mandat de dépôt”, expliquent-ils.
Le processus a une allure qui laisse croire aux membres que les accusés n’ont même pas un minimum de temps pour fournir les preuves nécessaires pour leur défense. Aujourd’hui, au grin, ils sont tous convaincus qu’une convocation au Pôle économique, est égale à un mandat de dépôt.
Par ailleurs, les membres tiennent à préciser qu’ils sont bien pour la lutte contre la corruption et la traque des délinquants financiers. D’ailleurs, ils félicitent et encouragent les autorités actuelles à continuer ce combat. Seulement ils se disent perdus sous cette pluie de mandats de dépôt.
Visiblement, ces mandats sont tellement nombreux et passent plus vite que même les membres se voient dans l’incapacité de cerner la situation. Au grin, les membres croient qu’il convient de bien communiquer sur cet aspect.
Ils souhaitent que les autorités développent à fond le processus du mandat de dépôt et aussi expliquer pourquoi les présumés ne sont jamais jugés.
Ibrahima Ndiaye
Mali Tribune