Dans le cadre de la commémoration des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, l’ONG ASSAFE (Association du sahel d’aide à la femme et à l’enfance) et le projet JUPREC (Justice, prévention et réconciliation) multiplient les actions d’information et de sensibilisation sur le phénomène. Le samedi 8 décembre, la population de Sikoroni, en commune I du district de Bamako, a été sensibilisée, à travers une causerie débat sur la place publique du quartier.
L’occasion a été saisie par les responsables de l’ONG d’expliquer les différentes formes de violences faites aux femmes et les démarches à adopter par les victimes.
La cérémonie s’est déroulée en présence du représentant du chef de quartier de Sikoroni ; du représentant de la mairie et une foule nombreuse composée essentiellement de femmes et de jeunes.
Dans leurs mots de bienvenue, les représentants du chef de quartier et de la mairie ont remercié les initiateurs pour le choix porté sur la commune I et plus précisément sur Sikoroni pour cette séance d’information et de sensibilisation. Ils ont jugé l’initiative salutaire et très bénéfique en faisant allusion aux nombreux cas de violences contre les couches vulnérables dans notre pays.
« Nous remercions l’ONG ASSAFE et le projet JUPREC pour cette initiative qui contribue au développement de la cité. Si la femme est respectée et valorisée, cela concourt au développement », a souligné le représentant du maire délégué de Sikoroni, avant d’appeler la population à écouter attentivement les messages véhiculés afin de tirer le maximum de profits. Il a enfin plaidé auprès des responsables de l’ONG à multiplier ces genres d’initiatives pour un changement de comportement.
L’expert communautaire VBG sur le projet Justice, prévention et réconciliation (JUPREC) chez l’ONG ASSAFE, Mamadou Moussa DIARRA, a expliqué que les 16 jours d’activisme sont mis à profit par leur organisation pour mener beaucoup d’actions en faveur de la lutte contre les violences faites sur les femmes et les filles. Selon lui, le projet JUPREC comprend six volets, dont la lutte contre les violences basées sur le genre.
M. DIARRA a fait savoir que les 16 jours d’activisme qui s’étendent du 25 novembre au 10 décembre couvre deux importantes dates. Le 25 novembre, dit-t-il, est la Journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes et le 10 décembre est la Journée internationale des droits de l’homme.
« Les 16 jours d’activisme sont consacrés à une compagne mondiale pour véhiculer les messages contre les violences basées sur le genre. Une occasion pour l’ONG ASSAFE d’expliquer dans les quartiers l’impact des violences faites aux femmes et aux filles. Des violences qui nuisent aux droits fondamentaux de ces couches. Le projet intervient dans les communes I, IV et VI du district de Bamako. Dans chacune de ces communes, cinq quartiers sont couverts », a expliqué Mamadou Moussa DIARRA.
À travers une causerie débat, les facilitateurs communautaires de l’ONG ont largement expliqué les différentes formes de violences faites aux femmes et aux filles. L’on retient entre autres les insultes, les violences physiques ou psychologiques, le mariage précoce, le mariage forcé, le viol… Selon les explications des facilitateurs et facilitatrices communautaires, les séquelles de ces violences peuvent suivre la victime durant toute sa vie.
L’assistance a été éclairée sur les stratégies mises en place par l’ONG ASSAFE et ses partenaires pour prévenir les violences faites aux femmes et aux filles et soutenir les victimes, à travers des conseils et des appuis de diverses formes.
Un autre temps fort de cette rencontre avec la population de Sikoroni a été la présentation d’un sketch qui sensibilise contre les violences faites aux femmes et aux filles.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin