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Burundi: un autre vice-président s’enfuit, mais “le pays va très bien”?

Le second vice-président burundais, Gervais Rufyikiri, a quitté son pays pour se réfugier mercredi en Belgique afin de protester contre la candidature du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat contesté, a-t-il indiqué à la chaîne de télévision France 24.

Gervais Rufyikiri 2e vice president burundi

Il a demandé au président Nkurunziza de renoncer à briguer ce nouveau mandat, “sinon le pays risque de sombrer dans le chaos“.

Rufyikiri, un membre du parti présidentiel, le CNDD-FDD – mais il a été exclu en janvier du “conseil des sages” du parti -, a également publié une lettre ouverte au président Nkurunziza dans laquelle il affirme que “l’élément déclencheur (des troubles que traverse le pays et qui ont fait quelque 80 morts depuis avril) est votre candidature à un troisième mandat présidentiel interdit par la Constitution et par l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi.

“À quoi servira de gagner des élections par ailleurs contestées et qualifiées d’inconstitutionnelles si vous perdez en même temps les moyens pour satisfaire les besoins fondamentaux de la population“, ajoute-t-il.

Le pays “se porte très bien” selon Pierre Nkurunziza

Le Burundi “se porte très bien“, a affirmé jeudi le président burundais Pierre Nkurunziza lors de son premier meeting de campagne pour la présidentielle du 15 juillet, alors que sa candidature controversée à un troisième mandat a plongé le pays dans une crise politique majeure.

Selon un de ses conseillers en communication, “une foule immense, entre 10 000 et 15 000 personnes” est venue accueillir le chef de l’Etat à Busoni, dans la province de Kirundo (nord-est), où il avait choisi de lancer sa campagne. Le président Nkurunziza a assuré à la foule que “le pays se porte très bien“, en dépit “des rumeurs qui sont proférées ici et là“, a rapporté ce conseiller. Il leur a aussi lancé que le parti au pouvoir CNDD-FDD, ex-rébellion du temps de la guerre civile (1993-2006), était “une chance historique” pour le pays et que, si “la paix et la sécurité étaient revenues au Burundi“, il lui restait à “parachever le processus de réconciliation“, a ajouté le conseiller.

La présidentielle du 15 juillet doit être précédée lundi par des élections législatives et communales que l’opposition n’exclut pas de boycotter et dont la communauté a réclamé le report compte tenu de la crise qui secoue le pays depuis l’annonce fin avril de la candidature de Pierre Nkurunziza à la présidentielle. Les adversaires du président estiment sa candidature à un troisième mandat contraire à la Constitution et à l’accord d’Arusha qui avait ouvert la voie à la fin de la guerre civile burundaise.

L’annonce de sa candidature a déclenché des manifestations longtemps quasi-quotidiennes à Bujumbura et dans quelques villes de province, qui ont été ponctuées de heurts meurtriers. Au moins 70 personnes ont péri dans les violences – affrontements, répression, attentats à la grenade, assassinats – qui ont émaillé la contestation, selon une ONG burundaise.

 

Source: RTBF

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